Lilo, un moteur de recherche qui finance des projets sociaux et environnementaux
Après discussion collégiale entre éminents blogueurs (ah ah ah), je spécifié que ce billet n’est pas sponsorisé.
« Il peut arriver aux gens de mettre en avant un produit par coup de cœur et pas par intérêt. »
Suite à mon billet de blog sur les messageries email, j’ai été contacté par l’équipe de Lilo. Je connaissais Lilo comme étant le moteur de recherche le plus éthique du net mais il s’avère que Lilo propose deux nouveaux projets dont je n’avais pas connaissance, un service de messagerie et un navigateur Android.
Ce fut l’occasion d’échanger par téléphone avec Marc, co-fondateur de Lilo, sur l’histoire et les projets en cours et à venir. Je me suis dit qu’il fallait en faire un billet afin de faire connaitre au plus grand nombre cette démarche qui mérite notre attention à tous, voir notre participation.
Lilo est un moteur de recherche
Lilo est un moteur de recherche qui permet de financer des projets sociaux et environnementaux. 50% du chiffre d’affaire généré par Lilo est reversé sous forme de dons à des projets sérieux et sélectionnés par l’équipe (nouveauté à venir: les internautes pourront eux-même choisir les nouveaux projets). Il suffit de voir les bénéficiaires pour s’en rendre compte. Chaque recherche effectuée permet à l’utilisateur de générer une goutte d’eau. Après un certain nombre de gouttes d’eau amassé, l’utilisateur choisit les projets qui bénéficieront de ses gouttes d’eau.
Le moteur de recherche utilise les résultats de Bing, Yahoo et Google tout en protégeant votre vie privée. Les Conditions Générales d’Utilisation sont très claires à ce sujet.
Lilo propose maintenant un service de messagerie
Marc m’expliquait à raison que l’utilisation que nous faisions de l’email était source de problème écologique : la (mauvaise) gestion des pièces jointes est génératrice d’une surconsommation de CO2. Si vous envoyez un email à 5 personnes avec une pièce jointe de 10 Mo, ce seront 50 Mo envoyés, lus et certainement stockés à vie inutilement dans 5 boites mails différentes.
La façon de gérer les pièces jointes de Mail Lilo ressemble à ce que l’on retrouve chez WeTransfer : une pièce jointe stockée sur un seul lieu, accessible à tous les destinataires de l’email. La consommation de CO2 est donc réduite de fait.
De plus, Lilo Mail ne lit pas vos emails. A chaque fois que j’écris cette phrase au sujet d’un service, je me dis qu’on est quand même tombé bien bas pour tolérer l’inverse par défaut chez les autres… Bref.
Le service mail de Lilo est basé sur un don annuel : vous donnez ce que vous voulez, le plus sera le mieux évidemment
Lilo est aussi un navigateur internet sous Android
Depuis peu, l’équipe Lilo a crée un fork de Chromium sous Android, Lilo Browser. Marc m’a expliqué qu’ils ont enlevé de leur navigateur toutes les traces se référant à Google. Le moteur de recherche Lilo est bien sur présent dans l’application.
En conclusion
Pour tout dire, ça fait un moment que j’utilise Lilo comme moteur de recherche par défaut à la maison et l’entretien avec Marc m’a convaincu de continuer. Rares sont les acteurs investis dans des causes sociales et environnementales et je salue cette initiative de passionnés.
On parle beaucoup d’économie sociale et solidaire en ce moment, et en dehors d’un effet de mode, je pense qu’un certain nombre d’individus ont décidé de prendre l’initiative, sans attendre de politique nationale ou de décision prise dans les hautes sphères. Comme constaté avec Marc, « chacun fait sa part ».
Déjà 25 avis pertinents dans Lilo, un moteur de recherche qui finance des projets sociaux et environnementaux
Les commentaires sont fermés.
Misère…… c’est fou ce que l’on ne sait pas (ou que l’on zappe) même en restant en éveil sur le web.
Tchao
Autrement pourquoi Lilo ne parle jamais de son modèle d’affaire ? C’est mignon les gouttes d’eau généré par les recherches, mais c’est quand même pas très transparent … D’où vient l’argent dont la moitié est reversé à des assos ? (Spoiler alert : de Microsoft et de l’exploitation du temps de cerveau disponible + des données personnelles). Autrement pour être une entreprise de l’ESS il y a une question démocratique http://www.cress-aura.org/charte-de-leconomie-sociale, à ma connaissance Lilo est une « SAS au capital de 10 000,00 euros » avec des actionnaires classiques et pas du tout une SCOP ou autre, donc pas une boite de l’ESS, ce n’est pas grave mais c’est faux de dire l’inverse
Je ne corrige pas mes mots : j’ai été approché par Hélène, Responsable des Relations Extérieures, qui ayant lu mon billet de blog sur les messageries emails, m’a appris l’existence d’un nouveau service mail ethique et écologique, le leur. J’ai naturellement échangé par téléphone avec Marc, un acteur engagé de Lilo.
Le modèle économique de Lilo est expliqué dans leurs FAQ, n’hésitez pas à les consulter (https://www.lilo.org/fr/faq/) : « D’où vient l’argent pour les projets ? ». Réponse « A chaque fois que vous utilisez le moteur de recherche, des liens commerciaux pertinents sont affichés ».
Par le biais de ce travail, la moitié du chiffre d’affaire est reversée aux projets sociaux et environnementaux. Cela est certifié par un cabinet comptable (voir la section « Lilo a-t-il une preuve des 50% reversés affichés ? » dans les FAQ pour télécharger le .pdf du cabinet).
Je connais pour ma part deux-trois moteurs de recherche qui gardent 100% des bénéfices liés à la publicité et aux profilages de leurs utilisateurs… pas eux.
De plus, il suffit de voir que des associations et organismes comme Sea Shepherd, les Colibris ou Médecins du Monde participent entre autres à l’aventure Lilo pour juger du sérieux de leur travail et de leurs convictions.
Et pour terminer, je n’ai jamais expliqué que c’était une entreprise de l’ESS, Lilo ne le prétend pas non plus. Une fois de plus, je vous invite à relire mon article et à parcourir leur site. J’ai quelques notions d’ESS (qui devraient se perfectionner avec un M2 à la rentrée). Ils ont fait leur montage économique comme bon leur semble et s’engagent publiquement à reverser la moitié de leur bénéfice. Je connais des grosses structures de l’ESS (SCIC ou mutualités) qui n’en font pas la moitié et je peux vous dire qu’avoir un titre officiel ou un label ne fait pas la vertu, malheureusement.
A ce propose, je prépare deux billets de blogs pour expliquer ce qu’est l’ESS et qu’un véritable label ESS serait le bienvenue (et je pense à cette initiative Label ESS ADN https://www.label-adn.com), ça peut aider à comprendre bien des choses
Je ne remets pas en cause le fait qu’ils reversent de l’argent (il faut dire que sans cela personne n’utiliserait Lilo qui n’est qu’une vitrine proxy-publicitaire pour un autre moteur, les associations sont une marchandise de Lilo et apportent en réalité les temps d’attentions des personnes qui veulent les soutenir…). Que de nombreuses associations faisant un travail de qualité se disent qu’il s’agisse d’une source de rentrée d’argent comme une autre et soient prêtes à prendre la moitié de la valeur de l’exploitation du temps de cerveau disponible de personnes qui les soutiennent parce que à 0.001 centime la « recherche » (50% de l’affichage publicitaire) c’est rentable (même si la publicité provoque des actes de consommation néfaste pour certaines de leurs causes…) n’est malheureusement pas étonnant (même si c’est triste).
Et ok ce n’est pas dit explicitement qu’il s’agit d’une entreprise de l’ESS mais quand même votre conclusion le sous entend lourdement « On parle beaucoup d’économie sociale et solidaire en ce moment, et en dehors d’un effet de mode, je pense qu’un certain nombre d’individus ont décidé de prendre l’initiative, sans attendre de politique nationale ou de décision prise dans les hautes sphères. »
Si Lilo ne fait pas partie de l’ESS (ce que je vous remercie de reconnaitre) pourquoi l’avoir mis ? Et qu’est ce qui se passe si on le retire ? « Je pense qu’un certain nombre d’individus ont décidé de prendre l’initiative, sans attendre de politique nationale ou de décision prise dans les hautes sphères » : l’initiative de quoi ? Le sous entendu m’apparait assez clair.
On aurait pu écrire « Lilo exploite le filon de la redistribution à des associations pour se tailler une part de revenus dans le marché publicitaire et profiter en cela de la régie « Bing » Yahoo-Microsoft dont les actionnaires de Lilo sont totalement dépendant. Régie qui accepte ce type de partenariat vitrine pour espérer elle aussi reprendre des parts de marchés publicitaire à google.
L’information qui est pourtant 100% juste n’apparait pas du tout dans votre article qui indique par contre que c’est le « moteur de recherche le plus éthique du net » alors que ce n’est au sens strict du terme, pas un moteur de recherche (ils ne font qu’utiliser une API des véritables moteurs de recherche) et que même en admettant que cela en soit un je pense que « https://searx.me/ » l’est bien plus…
Et autrement je me moque bien de « titre officiel » ou d’un « label » mais du respect de principes qui me paraissent positifs et sains => ceux cités dans la charte de l’ESS, qui ne sont là pas respectés. Je trouve vraiment la campagne de communication et les pratiques de Lilo très loin de l’éthique et me désespère de voir le monde du « libre » leur servir la soupe :/
Vous procédez par affirmations qui semblent tout droit sorties des éléments de communication de l’entreprise Lilo : c’est le moteur le plus éthique du net, le service de courriel permet de réduire l’empreinte carbone, etc. Bref, c’est beau, c’est vert, c’est social, c’est merveilleux.
Il n’y a aucun regard critique, aucune interrogation sur le modèle économique de Lilo (un camembert coloré n’est pas un modèle économique), aucune comparaison avec d’autres (méta)moteurs qui revendiquent les mes choses.
Vous auriez pu vous demander comment ces méta-moteurs peuvent utiliser les résultats des géants du web Google, Bing et Yahoo sans verser une contrepartie à ces derniers.
Vous auriez pu vous questionner sur cette soit-disant réduction de l’empreinte carbone. Qu’est ce qui la justifie techniquement, car l’explication donnée n’en est pas une.
Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de Lilo alors j’ai décidé de creuser un peu plus. Il y a de bonnes idées. Quelques remarques :
– Pour utiliser le moteur de recherche, je n’aime pas le fait de forcer l’installation et la mise par défaut. Il suffit de rediriger vers search.lilo.org.
– C’est un méta-moteur et les sources ne sont pas forcément les meilleurs. useragentstring.com renvoie Bingbot et Bing n’a jamais été bien bon… Idem pour Yahoo. Je préfère largement Startpage pour les résultats.
D’ailleurs si les résultats sont bons, pourquoi mettre un raccourci vers Google ?
– Après avoir fait quelques recherches, je note plus de 30 cookies ! C’est juste pas possible…
– Côté Android, j’ai souris jaune.
« Marc m’a expliqué qu’ils ont enlevé de leur navigateur toutes les traces se référant à Google. » Vous êtes sûr de votre coup là ?
Le code source des modifications serait apprécié. Certaines fonctionnalités Google ont été enlevées mais il en reste.
Jetez un oeil à Bromite si vous cherchez quelque chose de plus sérieux : https://github.com/bromite/bromite
Je publie votre commentaire une fois de plus. Ce sera le dernier.
Tout est transparent dans la démarche de Lilo : la source des revenus, la source du résultat des recherches via une API, la redistribution de la moitié des revenus générés.
Mon point de vue de personnel me fait dire que la démarche Lilo se rapproche par certains aspects à de l’ESS, surtout quand on reverse la moitié de ses gains à des causes sociales et environnementales. Vous ne le pensez pas ? Tant pis.
Combien d’entreprises classiques ou entités de l’ESS reversent 50% de leurs bénéfices à ce type de projets ? Et vous par votre travail, que reversez-vous ?
Vous n’approuvez pas la démarche de Lilo, ne l’utilisez pas.
il est possible de faire des recherches sans installer d’application : https://search.lilo.org/?manualsetup=true
je n’ai pas les réponses à toutes vos questions sur Lilo, essayez par là : https://www.lilo.org/fr/#contact
En fait, j’ai procédé selon un coup de coeur pour cette initative. Tout simplement. Ce sont des choses qui arrivent vous savez. Nous ne sommes pas des robots, ni des moralistes sur le bien et le mal.
Je ne suis pas journaliste non plus et je fais confiance dans l’échange que j’ai eu avec une personne. Leurs affirmations sont publiques, leur cabinet comptable fournit un document, mon but est de faire connaitre des gens qui font un truc sympa en profitant de la publicité sur internet pour financer des projets humains alors que d’autres profitent de la pub pour s’en mettre plein les poches.
Libre à vous d’enquêter, d’investiguer, d’écrire et publier des avis, des conseils et de recommandations, de critiquer le projet Lilo, de leur écrire pour leur dire comment mieux faire. Voir vous lancer dans un projet de ce type.
On peut rêver parce que tout le monde peut faire et améliorer les choses.
Je relisais votre commentaire : merci pour Bromite que je ne connaissais pas. Même si on ne sait pas trop qui est derrière.
Je participe à déjà plusieurs projets libres et open source. Impossible d’être de partout ^^
Concernant Bromite, c’est un développeur indépendant allemand. Une personne lambda qui s’est retroussée les manches. Il peut facilement être contacté sur Github ou XDA developers.
Merci pour le retour.
Pour les mails, tutanota et protonmail ont deja investi le secteur, entre autres. Ca fait un sacré retard mais au moins c’est un choix de plus.
N’hésitez pas !
Sinon le reste me parait très bien.
j’ai indiqué que ce n’était pas normal de ne pas pouvoir choisir son projet.
ce matin en revenant sur votre site je m’aperçois que mon message qui indique juste une réalité n’est pas écrit.
Je me pose des questions sur votre soit disant « blog libre ». Vous ne semblez l’être. Pourquoi n’avoir pas diffusé mon message.
J’attends votre réponse.
cdt.
Vous êtes ici sur un blog à caractère plutôt zen. Si vous voulez de l’efficacité, de la réponse dans les 10 minutes et bien… trouvez vous un autre service (payant ?) ou alors sortez de votre attitude de consommatrice.
Vous êtes ici au mauvais endroit.
Nous n’avons rien à vendre, ni aucune obligation vis-à-vis de nos lecteurs et commentateurs (et réciproquement), hormis un peu d’honnêteté intellectuelle dans nos propos et d’envie de partager. Ce qui est le cas pour l’ensemble des participants, qu’ils soient rédacteurs, lecteurs et/ou commentateurs.
Nous écrivons des billets et modérons les commentaires de façon très aléatoire, selon nos envies, nos inspirations et notre temps (surtout le manque de temps devrais-je dire).
Ici, il n’y a aucun engagement de service après-vente, ni d’obligation d’efficacité ou d’obtenir une quelconque réponse.
Ici, c’est le slow blogging, un peu comme le slow food. La lenteur est une vertu.
Bonne continuation à vous.