Liens

Nous sommes dans une société de l’information, elle nous entoure. La quantité d’information est devenue un problème, la qualité un enjeu. Faire le tri est crucial.

Je crois aux valeurs nutritives de l’information, elle nourrit nos réflexions, enrichit notre savoir, accroît notre champ de vision, nous donne la capacité de faire des choix éclairés. L’information conditionne nos réflexions, nos choix et nos actions.

Avec le Jdh je crée du lien, en tissant et tirant des liens hypertexte. Je fournis aux communautés du Libre des informations, de la nourriture intellectuelle, des sujets de discussion, des gens à suivre, des communautés à rejoindre. Cependant j’ai bien conscience qu’il est plus important de publier (code, texte, vidéo, tuto…) que de tisser et tirer des liens. Sans les gens qui font, qui créent, qui publient, rien à linker. Rien ne sert de passer l’assiette si il n’y a pas de nourriture dedans. J’accorde donc une part encore plus importante à la production et à la publication. J’écris et je publie des articles.

Les articles que j’écris sont inspirés par ma veille, mes découvertes, les informations qui arrivent jusqu’à moi, les interactions avec les gens qui m’entoure, mon expérience, mes erreurs. Lorsque je publie, je vous invite à un banquet et j’espère que les informations servies vous nourriront à votre tour.

Quand j’utilise un mot à la place d’un autre, je change d’ingrédient, je modifie la recette finale. Il faut prendre garde à l’infobésité. J’ai longtemps cherché ce qui différenciait un site d’un blog. Un site tu connais déjà sa carte car sa ligne éditoriale est claire, ses thèmes sont connus. C’est plus simple, efficace. C’est basé sur l’habitude et la certitude de savoir ce qu’on va y manger, comment se sera préparé et servi. Un blog est une prise de risque, une surprise car la carte change, ça peut être un agréable moment comme du temps de perdu. Il faut prendre garde à ne pas préparer de la malbouffe. Il ne faut pas mettre trop d’ingrédients, il faut mettre ce qu’il faut. Mon pote Antoine de Saint-Exupéry disait la perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer. Minimalisme ?

C’est ce que je fais depuis des mois, je ne rajoute plus de mots, j’en enlève. J’écrème. Mais comme on prépare un plat pour un certain nombre de convives, cette table ne peut pas accueillir tout le monde. Ceux qui sentent la bonne odeur des plats et à qui ça plaît, s’assoient et mangent à mes côtés.

Parce que la porte est ouverte, tout le monde pense qu’on peut s’asseoir à table, pousser le canapé, lancer un sujet ou une vacherie comme si on était à la maison. Non, vous êtes à ma table. Vous respectez votre hôte ou je vous mettrai dehors. Je ne vous dois rien, vous me devez à minima la considération des plats que j’ai cuisiné et partagé avec vous. L’origine de l’échange et des futures discussions dans les commentaires vient de là.

Il y a des habitués qui viennent s’attabler, qui seront toujours bienvenue. C’est mon plaisir, ma fierté. Ils continueront probablement à venir même quand les plats ne seront plus bons, avariés. Tout a une fin.

Il faut profiter de la chaleur de l’endroit, de ces instants sacrés où nous sommes réunis et ensemble. Nous refaisons le monde peut-être qu’avec des mots mais avec les nôtres. Nos mots vont écrire, décrire et bâtir.

Venez dimanche. On se tutoiera au dessert.

Déjà 3 avis pertinents dans Liens

  • Salut, y’a quelqu’un ?
    Tu as fait du vegan pour moi ? :p C’est pas grave sinon, je prendrais ce qu’il y aura. Et là déjà, j’ai fait mon brunch avec cet article.
    Alors à tout à l’heure pour le repas, le vrai…

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