J'aime bien me prendre la tête avec Cyrille

C’est très très intéressant.

Il a une certaine façon de bloguer, des idées en quelque sorte arrêtées. Il me donne souvent des conseils sur comment bloguer. Il a compris que j’écoutais. Ce n’est pas pour autant que je suis ses conseils. Je pense qu’il devrait être satisfait de cette « relation », je réfléchis par moi-même et parfois je ne suis pas d’accord avec lui.

Personnellement je trouve ça très sain, on n’a pas les mêmes idées mais on se respecte et on s’écoute. Par conséquent on s’entraine mutuellement dans la réflexion. Il argumente, je contre-argumente et finalement on progresse tous les deux dans notre façon de voir les choses.

J’avais dit dans un ancien billet Construction et déconstruction : « je me demandais ce qu’il pourrait espérer de tout ce temps consacré à déconstruire les usages, à nous faire réfléchir, à nous prévenir. Pour moi c’est assez évident. C’est qu’à notre tour on le fasse réfléchir, on lui donne tort ou raison, on amène de l’eau à son moulin. Finalement qu’il apprenne grâce à ceux à qui il a appris. »

Dans un article cette semaine, il me citait en disant que je lui reprochais de ne pas prendre ses responsabilités. Ce n’est pas précisément ça. En soi il faudrait relire l’article de alterlibriste Montrer n’est pas vouloir convaincre pour comprendre, je ne cherche pas à convaincre Cyrille car je respecte sa manière de bloguer, ses idées, l’homme, je l’invite juste à la réflexion.

Cette espèce de « tension » entre convaincre et inviter à la découverte/progression/réflexion, c’est là où je me situe aujourd’hui.

Cyrille parle de ce qu’il veut et comme il le veut, il ne s’embarrasse pas de « plaire », c’est un show-man qui se fait plaisir, qui se marre. On peut donc qualifier ses articles de performances. Il m’a reproché récemment d’occulter la notion de plaisir dans l’écriture et dans le partage, que j’étais trop sérieux.

Lui prend son pied dans l’écriture « pur », c’est une chose qui se « voit » facilement, il déconne, il fait des vannes, il trouve des bons mots. En ce qui me concerne c’est moins voyant pourtant je m’éclate tout autant. Moi c’est dans le « contenant », lui dans le « contenu ».

Je joue sur la manière de publier (bloguer). Par exemple je fais des articles vides où je demande l’avis de mes lecteurs (Comment installez-vous un logiciel sous Linux ?), je parle directement d’une personne (comme Cyrille en ce moment), je publie des articles après les avoir fait relire par plusieurs camarades (La différence s’appelle l’amour), j’écris sur un sujet de manière générale (Le mouton noir), je teste la manière la plus efficiente de faire un article grand public mais qui satisfait aussi les gens exigeants/pointus (comme l’article Du côté de chez Red Hat). Je me fous complètement des règles de « comment on doit bloguer », je m’amuse avec, je les interroge.

Moi c’est ça qui m’éclate, tester et jouer sur la manière de publier. Je dis souvent ces derniers temps : « Écrire pour soi et publier pour les autres ». Cyrille s’éclate sur le côté « Écrire pour soi », moi je m’éclate sur le côté « publier pour les autres ».

Alors l’ancien tu relances ou tu te couches ? ;)

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