Le chemin parcouru
J’ai tapé la discut avec Cabernet il y a quelques jours. De là une association d’idées, je me suis repenché sur un vieux problème que j’avais sur cet article.
En fait quand j’ouvrais un terminal j’arrivais dans /home au lieu d’arriver dans /home/babar, j’étais donc à chaque fois obligé de faire cd babar
. Mon erreur était liée à un alias foireux alias .='cd ..'
remplacé maintenant par alias ..='cd ..'
.
Cet alias foireux me suit depuis des années. Je trouve ça assez drôle mais surtout touchant. J’avais contourné ça de manière élégante en mettant ceci dans le ~/.bashrc
.
# Changement du Working Directory par défaut du Shell cd ~
Petite astuce qui peut vous servir, comme d’hab il faut la connaitre pour l’utiliser. Vous pourriez très bien mettre cd /etc
ou cd /home/babar/Bureau
dans le ~/.bashrc
.
Hier j’étais en train de lire un article sur globstar (globbing), une option de Bash 4 (sortie le 20/02/2009) : « There’s a new shell option globstar. When enabled, Bash will perform recursive globbing on ** – this means it matches all directories and files from the current position in the filesystem, rather than only the current level. »
On l’active en ajoutant shopt -s globstar
dans le ~/.bashrc
.
Après on peut faire ça ls /etc/**/*.conf
par exemple qui va lister récursivement tous les dossiers et fichiers du répertoire /etc se terminant par .conf. On pourrait aussi faire ça rm ~/.cache/thumbnails/**/*.png
. C’est élégant, simple et personnalisé. La personnalisation c’est ça qui est important ici, je ne me souviens jamais de comment utiliser la commande find. Une catastrophe lol.
Il est évident que plus on personnalise plus on s’éloigne de la « norme » (normalité ?). C’est un vieux débat qu’on a avec Cabernet, il est plutôt pour rester dans la norme, ça évite les mauvaises surprises comme mon alias foireux et ça permet d’avoir une certaine portabilité et cohérence (puisqu’on ne fait aucune modification) sur tous les postes/serveurs. Je suis pour ma part pour l’hyper personnalisation. Oui carrément. Un poste, un serveur, un O.S, un logiciel, c’est que dalle, c’est un outil. C’est l’utilisateur qui s’en sert qui lui donne sa valeur, son usage. Il ne viendrait pas à un charcutier de couper sa viande avec un tournevis ou de ne pas aiguiser ses couteaux.
La norme je veux bien que ce soit l’individu ou l’équipe, pas l’outil. L’erreur trop souvent faite justement c’est de ne pas interroger l’outil. Il faut le remettre en question, voir si il fait le job demandé. Si il ne le fait pas comme l’utilisateur le souhaite, l’outil doit être changé ou modifié, amélioré. L’individu doit s’adapter aux outils bien sûr mais c’est avant tout aux outils de s’adapter à l’individu. Les outils des uns ne sont pas les outils des autres.
Je continuerai encore longtemps à dominer et réduire en esclavage mes outils. C’est une question d’autonomie, savoir s’en servir, les bidouiller et surtout ne pas se faire dicter comment on doit penser. C’est le grand combat du XXIème siècle, l’autonomie. Comprendre comment ça fonctionne puis faire en sorte que ça fonctionne comme on désire que ça fonctionne. C’est une autre manière de penser, c’est la bonne.
J’utilise évidemment le mot outil à dessein. Logiciels, algorithmes, moteurs de recherche, services dans le cloud et tant d’autres sortant du domaine de l’informatique…
Si on n’en est pas maitre, on en est esclave.
Allez Cabernet vient on a des discussions viriles qui nous attendent
Déjà 6 avis pertinents dans Le chemin parcouru
Les commentaires sont fermés.
– dans ce cas pourquoi condamner la compilation comme tu l’as fait dans un précédent article ? C’est quand même le top de la personnalisation.
– quand tu as personnalisé au maximum, il est bien plus difficile de reconfigurer de la même manière sur une nouvelle machine, ce qui crée une sclérose et un frein face au changement, soit un autre type d’aliénation.
J’ai dit que je n’aimais pas la compilation, je ne la condamne pas, elle n’a clairement pas ma préférence c’est tout. L’article précédent m’a permis de confirmer que je faisais bien comme la majorité des autres utilisateurs Linux et qu’il n’y avait pas un bouquin/lien de référence disant il faut faire comme ça (et qui m’aurait échappé). C’était une sorte de sondage.
Oui tu as tout à fait raison pour ta seconde remarque. Tu fais bien de le préciser, je ne l’ai souvent pas à l’esprit.
Merci, Tcho !
Bonne continuation.
Pour ma part, un shell coloré, avec quelques alias, une conf minimal de vim (pas de plugins), quelques (petits) outils installé (tree, psmisc, vim, htop, lsof …) suffisent a grandement améliorer l’expérience de tous les gens qui bossent sur le serveur, sans pour autant les perdre dans de la conf custom.
En ce qui me concerne, je me bat au boulot pour pousser ces outils en prod, mais bon on a pas toujours gain de cause :p
Ma façon de bloguer est un peu compliquée à suivre parfois, je peux parler dans un article de la sphère privée et/ou de la vie professionnelle. J’ai pris un exemple « pro » dans cet article mais mon discours concerne plutôt sphère privée et vie professionnelle.
Tu parles de la vie professionnelle et je suis tout à fait d’accord avec toi. Il faut savoir trouver le juste milieu. Cela dépend aussi d’autres facteurs comme l’équipe. En ce qui me concerne je suis le seul sur les quelques serveurs GNU/Linux que l’on a donc je ne gêne que moi. Ça n’empêche que je ne mets « en prod » que certains réglages qui ont été longuement testés et qui apportent réellement un plus.
Dans le monde professionnel on peut malheureusement constater qu’en général la customisation fait peur. Je trouve ça très dommage. Des alias, htop ou quelques outils récents comme glances peuvent facilement amener de gros plus dans la façon de travailler. La mise en place de ces outils devrait amener à des discussions. On constate plutôt de la peur, de la réticence, « faut pas toucher ». Là aussi il faut trouver un juste milieu, ce n’est pas ajouter deux outils et quelques alias qui cassent tous les serveurs. On peut en parler, les tester longuement puis prendre une décision de les installer ou de rejeter la proposition. Même la documentation est rapide à mettre en place. Bref trouver le juste milieu.
Tcho !