Notre impuissance – Le temps

Quand j’ai une heure pour moi, je mets en ordre les priorités dans mon esprit : M’occuper de mon fils, lire mes flux RSS, remonter les article sur le Jdh, répondre à mes mails, répondre aux commentaires sur le blog etc.

Cette heure est un temps fini qui m’oblige à faire des choix, qui m’interroge sur ce qui a du sens et qui n’en a pas. Je n’ai pas répondu à un commentaire de Cabernet sur mon article Polisser un exemple. Ça m’a pris un peu de temps mais j’ai compris, accepté, digéré que c’était une perte de temps de lui répondre. Il a toutes les caractéristiques d’un troll pourtant je refuse de l’appeler ainsi car je sais ou plutôt je sens qu’il a un bon fond.

Lui répondre m’obligerait à me répéter, m’obligerait à lui citer ce qui est écrit noir sur blanc, m’obligerait à lui expliquer que les mots qu’il met dans ma bouche je ne les ai jamais prononcé. Prouver ou démontrer qu’on n’a pas dit quelque chose, ça c’est le top pour perdre du temps. Démontrer l’absence.

Je ne répondrai donc pas à Cabernet pourtant je le voudrai sincèrement parce que je l’apprécie et parce que je ne voudrais pas qu’il pense que je lui manque de respect. Ce que je manque avant tout c’est de temps, comme lui, comme nous tous. Le temps d’un être humain est un temps fini qu’il a sur terre. Cela nous oblige à faire des choix, à réfléchir à nos priorités, à abandonner certaines choses. Nous sommes impuissants face au temps.

Damien résumait très bien mon problème sur le fait que je sois « Très tendu » : « Je pense que tu dois te mettre la pression parce que tu as beaucoup de choses à penser ou à faire et que tu ne supporterais pas de louper un truc ».

Je tapais la discut par mail avec Augier et j’ai sorti cette phrase particulièrement bien tournée je trouve : Autant quand tu prends ton gosse dans les bras tu es heureux autant on peut difficilement faire mieux comme prise de conscience de ses responsabilités.

Mes responsabilités et mes priorités ont changé, je n’ai plus le temps (peut-être même plus l’envie) de me faire parfaitement comprendre, de m’expliquer, de me justifier comme je le voudrais. J’accepte notre impuissance face au temps. J’abandonne ici des idées et des personnes.

Je résumerai ma pensée en une phrase assassine : Tendre la main oui (pour partager, pour aider, pour échanger, pour discuter), tendre l’autre joue non (pour se justifier tout le temps et sans cesse, pour arriver à discuter, pour expliquer l’évidence).

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