Je suis gros et je ne sais pas trop quoi en penser.

Je suis gros. Voilà. Je l’ai été à peu près toute ma vie. Vous savez, dans toutes les classes, y’a toujours un enfant un peu bouboule. Souvent c’est le même enfant qui est moqué par toute sa classe et lui sert d’exutoire. Bah cet enfant, toute ma scolarité, c’était moi. Mais aujourd’hui, c’est officiellement un problème médical sérieux. J’ai un IMC de 41. Au-dessus de 40, paraît-il les problèmes médicaux deviennent dangereux. Je fais 121kg pour 1m73. Mon poids de forme se situe donc aux alentours de 70/75kg. J’ai donc beaucoup de poids en trop au regard de la norme. Et c’est bien ça, le problème : au regard de la norme.

À l’adolescence, j’ai perdu du poids un peu naturellement, avec la croissance mais j’ai aussi décidé de faire 2  régimes consécutifs. 2 régimes qui ont totalement détruit mon corps. Avant ces régimes, j’avais jamais dépassé les 85kg. Après, j’ai atteint les 95 puis les 110. J’ai perdu trop de poids, trop vite et j’ai pas réussi à stabiliser après.

Donc, je suis gros.

Et je ne sais pas trop comment considérer la question. Certes, les problèmes médicaux me guettent : diabète, problèmes cardio-vasculaires et autres complications associées. Mais puisqu’il faut mourir un jour, pourquoi ne pas brûler franchement, de sa belle flamme et mourir à 50 ans d’une crise cardiaque soudaine, violente et spectaculaire ? Est-ce que ce n’est pas mieux que de passer 20 ans à végéter en maison de retraite, maltraité par des infirmières exploitées et sous pression ? De toutes façons, ce n’est pas le premier problème médical que j’ai. J’avais déjà le TDA/H et les migraines ophtalmiques chroniques. Je suis déjà plus à ça près…

Donc je ne sais pas trop quoi en penser.

D’un côté, j’ai entamé, il y a quelques années, un travail de positivisme pour accepter mes bourrelets disgrâcieux. Dans la foulée de la découverte de Daria Marx et de son collectif Gras Politique. Un collectif qui a été fondé pour dénoncer les violences subies par les personnes grosses de la part du milieu médical en particulier et de la société, de manière générale. Un collectif fondé pour exprimer le ras-le-bol des remarques culpabilisantes (« tu devrais manger moins ») autant que les remarques condescendantes (« tu as perdu du poids ? Tu es radieuse ! »). Dans cette optique, je me suis mis à poster tous les matins des photos de bears parce que j’adore le positivisme de cette communauté gay fondée sur la fierté d’être gros et poilu. Et quand j’ai commencé sérieusement le sport en salle il y a 4 ans, c’était très clairement dans l’espoir d’améliorer mes problèmes de dos à l’époque. Je n’avais de toutes façons pas dans l’espoir de retrouver mon poids de forme en faisant ça. Je pensais, de toutes façons que j’aurais abandonné avant que ça commence à avoir un quelconque effet dessus (spoiler : il y a eu un effet… négligeable, quelques kilos, en 4 ans…)

D’un autre côté… Ben ça marche pas. J’ai jamais réussi. Je me dégoûte toujours quand je me regarde dans la glace. Et ce, même si je vis en couple avec une femme qui me trouve beau et m’aime bien comme je suis (enfin, j’ai l’impression… 🤔). Ça marche putain de pas. Même si les bears que je poste sont très beaux à mes yeux. Même si je croise des hommes qui rentrent pas dans du L et des femmes qui rentrent pas dans du 38 tous les jours et que ça m’empêche pas de les trouver magnifiques, moi, je me déteste.

Je continue de me détester et je suis même en train de pleurer en écrivant ces lignes tellement c’est triste.

J’y pense plus à chaque instant, bien sûr. J’ai fait beaucoup de chemin. Mais je me déteste quand-même. Voilà ce que la société du spectacle a produit sur moi : je ne me supporte plus lorsque je dois aller choisir un pantalon parce que je sais que je rentrerai pas mes énormes cuisses dans moins que du 58. Les seuls vêtements que je prends plaisir à acheter, ce sont les chaussures. Parce que, là, ça va. La seule partie de mon corps qui rentre dans la norme.

Alors quand le médecin ce matin m’a parlé d’une hospitalisation, ben j’y ai sérieusement pensé. J’ai sérieusement pensé que, oui, c’était une bonne putain de solution. Et cette seule pensée vient de ruiner les dernières années de positivisme que j’ai tenté de construire. Pour le plaisir de rentrer dans un costume taillé L et ressembler à Daniel Craig. Et avec zéro garantie que ça soit utile le moins du monde, en plus. Parce que, bon, les règles de nutrition, en vrai, je les connais. C’est pas ça, le soucis. Le soucis, ce sont les 20 ans que j’ai passé en compagnie de quotidienne de pensées suicidaires que je soignais par des razzia de bouffe compulsive. Le problème, c’est mon rapport à la nourriture qui n’est toujours pas sain. Le problème, c’est mon trouble de l’attention que j’ai toujours du mal à gérer et qui me fait parfois rechercher des shoots de dopamine comme un accro à l’héro. Y compris dans la bouffe.

Donc voilà. Je suis gros. Et je ne sais pas quoi en penser.

P.S. : J’ai vu passer des commentaires du type « hey, bouge-toi un peu » ou « hé, y’a pire ailleurs ». Je préviens que je les poubellise. Les conseils condescendants de ce genre, j’en ai entendu assez dans ma vie. Je vous emmerde. Vous n’avez pas à relativiser mes souffrances et mes doutes.

P.S. 2 : Je reçois beaucoup de commentaires sur cet article. Beaucoup plus que la moyenne de mes autres posts. Je ne réponds pas à tous mais je les lis tous. Merci 🤗

Déjà 42 avis pertinents dans Je suis gros et je ne sais pas trop quoi en penser.

  • sebastienp
    Tu vois, je te lis souvent, à chaque billet d’ailleurs, depuis un bon moment, et ne connaissant pas ta silhouette… hé ben j’en avais rien à foutre. On est d’accord, ici, ta carrure c’est pas le sujet.
    Je viens lire tes articles, pas regarder ton compte Instagram (si tant est que tu en ais un), ni tes (hypothétiques) selfies dans un miroir de salle de bain.

    Donc, moi qui suis mauvais en « conseils de vie », je tente quand même un truc: fais juste gaffe à ta santé. Si ton poids est un risque de gros problèmes, fais y attention. Mais le reste, c’est-à-dire le « qu’en dira-t-on », on s’en contre branle.
    Bon c’est facile à dire pour moi, je le concède. J’ai toujours eu la carrure d’un coureur de fond affamé (tu vois, les grands tout maigres là ?), je me suis toujours trouvé trop maigre, voire rachitique à certaines époques, je me suis détesté des années et des années, je suis resté (presque) seul et sans pote pendant mes années collège/lycée et puis… oh tiens, comme toi, j’ai rencontré une femme qui me trouve beau (enfin je crois ;-)). Je me vois dans son regard à elle, dans celui de mes potes, dans ceux de mes filles.

    Alors voilà, si ton poids est un risque pour ta santé, fais attention. Y’a une femme qui, je crois, préfère que tu restes ici-bas longtemps. Prends soin de ta santé, et prends soin de ceux qui t’aiment comme tu es. Y’a que ça de vrai non ?
    Amicalement

    PS: ah et continue ce blog hein ! :-)

  • Vince
    ça n’a pas l’air évident..
    Je fais 1m70, et j’ai toujours été une petite paupiette également, sans être énorme non plus. Mon poids de croisière est de 93kg.

    Et un jour j’ai changé mes habitudes alimentaires, sans faire régime.

    J’ai un autre soucis, je suis alcoolique, oui je cumule :D J’ai donc déjà soigné mon alcoolisme.. Perdre du poids tout en buvant ce n’est pas possible. Donc plus d’apéros les soirs ;)

    Et après, ben ça a été simple en fait. Je me suis mis à déjeuner le matin, deux tranches de pain complet, avec beurre confiture/miel/un genre de nutella. Ou même de la charcuterie (oui j’aime la charcut, je suis mosellan, tous les anciens mangent de la charcut le soir, si possible avec du café lol)
    A midi, je mange comme avant, de tout, sans trop de modération, bon pas comme un goret non plus, mais je fais pas vraiment attention. J’ai juste enlevé la mayo, mais je mange mon bout de fromage/pain quand même, et une assiette du plat principal, par fois une et demi, parfois deux.. Mais j’évite quand même la deuxième. (tu peux même manger dehors si tu veux..)
    Et par contre le soir…
    Là j’ai tout changé, définitivement. Fruits, légumes crus, pas de sauce si possible, pas de féculents. On s’habitue très vite, et on a vite plus très faim le soir. (certains te diront, non mais ça suffit pas, faut manger que du vert le soir, les fruits y’a du sucre etc.. Ce sont des extrémistes ! Vaut mieux manger un truc qui te plait, saint, avec des vitamines, qu’un truc draconien que tu ne tiendras jamais sur la longueur)
    Et petit à petit, j’ai perdu 23kg, juste comme ça (bon en plus d’un an hein). Une fois qu’ils sont perdu, je peux faire un excès le soir par semaine sans problème (voir 2 exceptionnellement) sans reprendre. Le plus dur c’est les sorties/invitations pendant la phase de perte, faut presque faire l’ermite lol :D

    Si ça peut aider…

  • Vince
    Je n’avais pas lu le dernier paragraphe…
    Si tu as des soucis de boulimie, il y’a un traitement pour ça de nos jours, le même que pour mon alcoolisme… ça vaut peut-être le coup de te renseigner ?
    Tu peux me contacter en privé si tu veux.
    Courage à toi !
  • thiol
    Ton texte m’a touchée pour deux raisons; d’abord parce que j’ai ou ai eu des amis dans le même cas que toi et qui vivent leur situation plus ou moins bien. Ensuite parce que moi je suis à l’autre bout du spectre : maigre ! J’ai toujour été la plus maigre de ma classe au collège/lycée etc. et ça m’a aussi valu mon pesant de brimades. Encore maintenant à plus de 40 ans ça me complexe de ne pas avoir de « formes ». Je me demande franchement qui peut trouver les mannequins squelettiques joli(e)s dans les défilés de mode.

    +1 pour le commentaire de sebastienp: tant que ça ne te cause pas de souci de santé et que tu t’acceptes comme tu es ne change rien. Si en revanche ça te cause des problèmes c’est une autre histoire. As-tu déjà eu l’ocasion d’en parler avec un psychologue? Ça a bien aidé une personne de mon entourage avant et après son opération de bypass gastrique, d’abord pour prendre la décision médicale et bien en vivre les résultats.

  • Bill2
    Bonjour,

    Ça me fait drôle de lire un tel message (que j’ai déjà vu/lu/entendu par ailleurs), et de me dire que … je tiens quasiment le même discours, mais « dans l’autre sens ».

    Moi, je suis maigre. Je l’ai tjs été. Pour diverses raisons que je ne détaillerai pas ici.
    1m75, pour … 55 Kg actuellement … (et encore, jusqu’à il y a 4 ans, mon poids « stable » était à 49 Kg+/- 500g, été comme hiver)

    Moi aussi, j’ai été la risée des autres, j’ai subis les moqueries … (Attention, y’a du vent, met des cailloux dans tes poches, tu vas t’envoler !)
    L’avantage par rapport à un gros, c’est que j’ai peu de chance d’avoir des pb de diabète ou cardiovasculaires.

    Il n’en reste pas moins que moi aussi je me déteste dans un miroir.
    Moi aussi, j’ai du mal à me saper. Trouver des pantalons « hauteur normale » mais en 36 … ça se fait pas partout.
    Je suis un squelette, pas un poil de gras, que « du muscle ». Enfin, pas beaucoup non plus.
    Des os qui dépassent de partout, les côtes apparente, qu’on peut compter sans même les toucher, du jour entre les doigts, même quand je les colle entre eux …

    Moi aussi j’ai un drôle de rapport à la bouffe. Mais dans l’autre sens aussi.
    Manger, chez moi, c’est uniquement par besoin vital.
    Je n’éprouve que peu de plaisir (en plus d’être difficile).
    Avaler des tonnes de bouffe « par gourmandise », je ne sais pas faire. Quand y’a plus de place, j’arrête. C’est physiologique.

    Et par dessus, un divorce imprévu (il y a 4 ans).
    Là, j’ai eu très chaud.
    Dans ce genre de situation, les gens perdent facilement du poids. Genre 10 Kg.
    Sauf que moi, j’étais à 49Kg au départ. J’en ai perdu « que » 5 … mais bon, ça représentait 10 % de mon poids !
    Du coup, en 4 ans, je suis passé de 44 à 55 Kg … soit + 10. Et j’arrive à les maintenir « à peu près ».
    En faisant « du sport ». Le même qu’avant, mais plus souvent, plus régulièrement, plus intensément.

    Mais j’ai un métabolisme à la con : si je n’entretiens pas l’activité physique régulière, je perds en 2 semaines ce qu’il m’a fallu 2 mois à prendre …

    Comme quoi … chacun son enfer personnel.

    Ne pas s’aimer/s’accepter est une chose.
    Savoir sa santé en danger en est une autre.
    Risquer de faire du mal à ceux qui nous aiment, c’est un coup à ne pas se le pardonner quand il sera trop tard.

    Vous avez quelqu’un à vos côtés, appuyez-vous là dessus.
    Ayez peur de perdre cette personne ou de lui faire du mal. C’est peut-être un moteur qui vous poussera à chercher de nouvelles solutions à vos différents problèmes.

    PS : j’ai écrit tout ça d’une traite, sans relire. Désolé si c’est peu décousu, plein de fautes, et/ou « blessant/intolérant », ça n’était pas mon but.

  • Seb
    J’ai été dans un cas comparable au votre : 130kg pour 1.85m. Moi aussi, je pensais à l’époque que mes bourlets étaient une fatalité, la faute aux traumatismes de l’enfance très certainement.

    Rétrospectivement, franchir la porte d’un centre spécialisé est le meilleur cadeau que je me suis fait. Aujourd’hui, je pèse 75kg et je suis stable. Ma qualité de vie est incomparable à celle d’avant.

    La perte de poids en elle-même a été beaucoup moins difficile que je ne me pensais. J’ai très bien réagi au changement d’alimentation et aux exercices physiques qu’on m’a proposé si bien qu’on ne m’a même pas posé d’anneau gastrique. J’ai seulement dû subir une chirurgie réparatrice pour enlever le surplus de peau.

    Le plus dur à gérer pour moi a été la réaction de l’entourage, qui malheureusement ne s’est pas montré bienveillant quand j’ai commencé à perdre du poids. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien de l’équipe soignante habituée à ce genre de situation.

    Voilà, c’était ma modeste contribution.

  • CgX
    Je ne sais pas quoi en penser non plus à ta place. Alors comme chaque expérience est unique, je vais te livrer la mienne.

    J’étais gros. Il y a 5 ans. Je me mesurais 1,74 pour 138Kg, donc avec un IMC de 45 et tout ce qui va avec. J’ai commencé à grossir à l’adolescence.. sans excès, 4 à 5Kg par an, tout les ans. La malbouffe et le grignotage y étaient pour quelque chose. Je le savais.
    La seule différence avec ton expérience et que je me foutais (et me fout toujours) de mon image. C’est probablement une grosse différence car je n’ai jamais vraiment vécu ce que tu vis actuellement. Je voyais bien que certaines personnes se moquaient de moi, et que certaines activités m’étaient implicitement interdites (va monter dans un grand 8 avec tes potes, et que le type du manège ne peut pas fermer la barrière sur ton ventre, et te demande gentiment de sortir car tu gènes le départ du wagon…).

    Bref, je vivais ça bien jusqu’au jour, ou c’est mon médecin du travail qui m’a ouvert les yeux au détour d’une visite de routine. « Ouais mec, tu t’en fous maintenant, mais tu le paieras quand tu sera vieux, ton dos, ton diabète, tes genoux…. ». Il faut parfois l’intervention d’un type extérieur a ta famille, a tes amis, même a tes médecins traitants, pour te rendre compte des choses. Je me fout des normes sociales. Mais ma santé c’est un autre angle.

    J’ai pris une année de plus pour réfléchir à ma situation. J’ai décidé de passer sur le billard. Ouais comme ça. Certains me félicitaient, d’autres étaient morts de peur pour moi. C’était une décision mûrement réfléchie pendant une année entière, et je conaissais les conséquences. En plus, le parcours médical pour avoir les feux verts pour cette opération nécéssitent de voir tout un tas de spécialistes variés, qui t’éclairent sur les points questionnables.

    L’opération en elle même ne suffit pas. Il faut la motivation, l’envie. Je voulais retrouver une énergie qui me manquait. Je voulais retrouver une vie normale (surtout dans les grands 8 !), et surtout, je voulais devenir papa et élever mon enfant sans contraintes. Mon épouse m’a connu et aimé avant cette opération. Rien ne peut nous séparer à ce stade. C’était que du bonus.

    Opération effectuée, le mois qui a suivi fut un régime alimentaire sevère pour s’en remettre. Les années qui ont suivi furent parfois compliquées car mon corps avait des nouvelles limites, mon esprit pas encore. Grande victoire, ça valait le coup. J’ai perdu 66Kg et j’ai évité de justesse un début de diabète, perdu ma propension aux ongles incarnés aux pieds (coincidence, je ne crois pas), mon apnée du sommeil, mes maux de dos, ma fatigue constante. Je suis devenu papa comme promis.

    Depuis, j’ai repris 15Kg (en 6 ans). je suis donc « un peu enrobé » comme on dit. Mais je m’en fout, tellement de choses ont changé.

    Il ne faut pas voir une hospitalisation comme un échec personnel. Parfois, se faire aider, c’est le petit coup de pource qui permet de relancer la machine. Et ça fait un putain de bien.

    Mec, je te connais a peine, on se cotoie juste un peu sur Masto, de loin. Mais je te souhaite de dépasser tout ça et de trouver ta solution ! Peace :)

  • norto
    Être gros et mal le vivre au fond de soi je connais aussi. je n’ai pas de solution à ce problème. mais si ça peut te consoler tu es loin d’être un cas isolé.
    Big up et je te souhaite de retrouver le sourir vite. Courage.
  • CgX
    L’effet de la chirurgie n’est pas comparable avec la pratique d’un sport (meme intensif). Les mécanismes permettant de perdre du poids sont totalemeent différents.
    L’anneau gastrique n’est une solution chirurgicale qui n’est plus utilisée depuis déjà quelques années car trop dangereuse. J’ai subi une « sleeve » :)
  • Seb

    Morceaux choisis :
    * (Quand un collègue ramène les croissants au bureau et que tu n’en prend qu’1/2) : « Ah mais c’est qu’il fait attention à sa ligne le gros ! »
    * (Quand tes mêmes collègues organisent une sortie pizza ou raclette et que tu déclines) : « Il abuse, il veut vraiment pas s’intégrer ». Attention, j’aime bien la pizza et la raclette, mais raisonnablement et pas (plus) à s’en éclater la panse. Vu les portions excessives habituellement servies dans les restos, aller y manger reviendrait à acheter de la culpabilité à mon sens. Bizarrement, mes collègues ne font jamais de sorties dans des restos qui servent des salades et des légumes de saison.
    * Une énorme engueulade à Noël parce que je mangeais pas assez au goût de ma famille.
    * Quand on te fait remarquer que tu as maigri et qu’on te demande si t’es pas malade.

    Et plus généralement, tous les moments de la vie pénibles où on nous pousse à manger alors qu’on n’en a ni forcement très envie, ni même besoin physiologiquement parlant.

    Sinon, la physiologiste m’a conseillé des exercices qui ne sollicitaient pas trop les articulations. Elle m’a aussi mis en garde sur les machines bas de gamme qu’on trouvait dans le commerce, et que toutes les marques qu’on trouvait en salle de sport ne se valaient pas.

  • Cascador
    Je pensais pas que tu avais un regard aussi dur sur toi-même. Je dois faire le même poids, je m’accepte comme je suis, je le vis bien. Clairement tout est dans le regard qu’on porte sur soi-même et s’accepter comme on est.

    Bonne chance camarade, Tcho !

  • Damien Delurier
    C’est certainement un peu cliché ce que je vais dire mais c’est la tête qui guide le corps. Et si la tête est en souffrance pour X raisons, c’est le corps qui déguste (excès de nourriture ou au contraire sport et privations par exemple).

    Ta santé semble maintenant en jeu, ne perds pas (plus) de temps : occupe toi de tes maux et de ton esprit, c’est important de prendre soin de soi. Se faire accompagner par des professionnels de la santé est une chance à ne pas négliger. Que ce soit pour une aide psy ou physio, tout est bon à prendre, des gens bienveillants sont là !

    Le cerveau est puissant pour nous jouer des tours et nous faire du mal (je pense à ce livre de Michel Desmurget https://www.cortex-mag.net/maigrir-trompant-cerveau/).

  • Anonyme
    Bonsoir,

    Je ne suis pas médecin ni psychologue mais, il me semble que la cause de votre problème est biopsychosociale, c’est-à-dire qui relève à la fois de la génétique, de l’éducation et de schémas de pensée. Un peu comme dans le cas de la dysmorphie corporelle (trouble psychologique, pas physique).

    Mis à part, les possibles problèmes de santé que vous évoquez – et qui me semblent être le plus important – vous semblez surtout souffrir de l’image que vous avez de vous-même, aussi subjective soit-elle (pourquoi devrait-on donner du crédit aux standards de beauté malsains de notre époque, qui rejettent la corpulence, etc.).

    Cette image que vous avez de vous-même, elle relève en partie de votre esprit inconscient. Or, il existe des techniques qui pourraient vous permettre de changer cette perception ; je vous conseille de vous renseigner à propos de l’hypnose. Aujourd’hui l’hypnose est même utilisée en anesthésie avant certaines opérations chirurgicales. Je pense que ça pourrait être un outil efficace dans votre situation. Il y a de plus en plus d’hypnopraticiens parmi les psychologues, vous devriez pouvoir en consulter un près de chez vous.

    Bon courage,
    J’espère que ma réponse pourra vous aider,

    Amicalement vôtre

  • Ano Nyme
    J’ai vu récemment une vidéo qui me semble plutôt pertinente sur le sujet parce qu’avec des témoignages de gens vraiment concernés et un médecin qui n’est pas là pour stigmatiser les invités que je vous recommande : https://www.youtube.com/watch?v=rFu1fgmM5_E&t=52 (le début n’est que des extraits de la suite) Il n’y a pas d’images de chirurgie ou autre qui pourraient gêner de mémoire.

    Juste pour ceux qui n’ont pas une heure devant eux, je tente un résumé. Pour les personnes en obésité morbide ou « massive » (plus de 40 d’IMC ~ plus de 123 kg pour 1m75, stade auquel l’espérance de vie est directement réduite de par l’obésité), les solutions les plus efficaces dont l’ont dispose actuellement sont de combiner chirurgie (sleeve de préférence ou bypass), normalisation de l’alimentation (dans le but de manger comme tout le monde devrait le faire, pas en mode régime restrictif) et suivi médical dans la durée.

  • joleclodo
    Salut,

    Petit retour d’expérience personnelle pour avoir vécu une histoire similaire mais en ayant toutefois pris un virage vers un poids de croisière proche du poids associé à ma taille:
    – Pour perdre du poids, il n’y a qu’une seule chose toute simple à retenir: ingérer moins de calories qu’on en dépense.
    Peu importe de manger équilibré ou de faire du sport, du moment que tu fais entrer moins de calories dans ton corps que tu n’en dépense au cours d’une journée normale tu vas perdre du poids.
    – Pour être en bonne santé, avoir une activité physique régulière et une alimentation équilibrée c’est crucial. Si faire de la muscu ne contribue que marginalement à réduire son poids, ça a un impact significatif sur la santé et l’humeur.
    – Changer une habitude établie, comme fumer ou manger de manière compulsive, nécéssite relativement peu d’efforts du moment qu’on sait comment s’y prendre, en résumé:
    1) identifier le comportement qu’on souhaite changer et focaliser sur ce qu’on va gagner au travers de ce changement
    2) déterminer ce qui motive ce comportement
    3) identifer les déclencheurs
    4) éviter les déclencheurs et remplacer ce comportement par un autre (ça marche mieux si c’est quelque chose qui fait envie)
    – Un tel changement conscient nécéssite de la maitrise de soi (volonté), qui fonctionne comme un muscle, c’est à dire qu’elle se fatigue et se vide au fur et à mesure que l’on y fait appel et elle se recharge avec du repos.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AEtrise_de_soi
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89puisement_du_moi
    – r/loseit est une mine d’information sur le sujet de la perte de poids:
    https://www.reddit.com/r/loseit/wiki/quick_start_guide
    https://www.reddit.com/r/loseit/wiki/index
    https://www.reddit.com/r/loseit/wiki/faq
    – La méditation a un effet bénéfique pour développer la maitrise de soi parmi une foultitude d’autres avantages

    Concernant l’estime de soi et la perception de l’image de soi que tu mentionnes comme étant un problème pour toi, as tu déjà réfléchi si c’était le fait d’être gros qui fait que tu as une mauvaise image de toi ou si c’est le fait d’avoir une mauvaise image de toi qui fait que tu te laisses aller à être gros ?

    Dans tous les cas, tu es tout à fait capable de prendre les choses en mains et de faire le nécéssaire pour être bien dans ton corps et heureux dans ta vie, ne laisse personne, à commencer par toi, te laisser croire le contraire. C’est un cheminement personnel entre toi et toi, il n’y a pas lieu de comparer aux autres.

    Bon courage à toi!

  • coucou mon loulou !
    ce commentaire , tu le garderas peut être que pour toi , de toute façon c’est à toi que je l’écris ( d’où mon loulou)
    L’obésité , le surpoids les kgs en trop , je connais. Je dois avoir tous ces cas dans ma famille. Enfin, celle que tu connais. Les moqueries de la cour d’école, même si je ne les ai pas vécues, je les ai subies à travers bidourig, le sentir mal et ne pas pouvoir y faire grand chose… Les passages chez les médecins qui te culpabilisent.Les accusations de manger trop, les regards en coin…. Les réflexions de l’entourage (et j’en ai fait aussi) . Tout ce que cette société met en place pour te stigmatiser ….
    Tout ça pour te dire que les gens qui t’aiment, t’aiment comme tu es.
    Et la seule personne qui puissent décider, ce n’est ni ton médecin, ni tes amis, mais toi. Si tu veux te faire hospitaliser, fais le. Si tu n’en as pas envie, ne le fais pas. On t’aimera de toute façon !
    Par contre, aime toi, toi aussi et ça c’est souvent la partie la plus difficile, si on ne prend pas comme miroir le regard de ceux qui comptent pour nous.
    Je t’envoie un mur de bisouscâlinous
  • jeremi
    Comme je te comprends !
    De mon expérience personnelle, je fus gros également toute ma vie, 1,90m, il m’arriva de dépasser les 180kg plusieurs fois (la balance n’allait pas plus haut) ! Des pertes de poids, j’en eus des tonnes également, par le sport, la nutrition, les deux, opération proposée de nombreuses fois mais refusée, pour redevenir à nouveau gros pour les mêmes raisons que toi : je me rue sur la bouffe pour faire autre chose que m’enterrer avec mes pensées, même si cela revient au même, une illusion qui ne dure pas assez longtemps, on recommence sans cesse comme prendre une cigarette, n’importe quel addict, pour cacher ma détresse personnelle !
    Peu de monde n’ont pas de pensées ou ne font pas d’actes suicidaires : les accros aux drogues, psychotropes (substances, cigarette, alcool, boulot, stress, émotion forte, amour, passion…), tous ces gens sont tous suicidaires volontaires par leur comportement suicidaire, et pourtant, ces gens diront tous que leur priorité c’est leurs enfants (quand ils en ont) alors qu’ils écourtent volontairement leur espérance de vie ou celle de la planète par leurs actes, le paradoxe de ceux qui prennent !
    Tout peut devenir un poison pour l’esprit, avec des regards malintentionnés et lâches ! La plupart de ces gens préfère regarder chez leur prochain pour ne pas voir leur propre détresse ! Des lâches qui nous insultent pour se fuir eux même comme quand je me rue sur la bouffe, je me fuis moi même mais je ne fais de mal à personne (si on ne prend pas en compte la destruction de la planète et de ses habitants par ma surconsommation) !
    L’important, c’est que tu sois en accord avec toi même, s’il te dérange d’être gros, pourquoi l’ai tu encore ? Peut être que c’est juste le regard des autres qui ne te comprennent pas ( qui ne te comprendront jamais s’ils ne change rien chez eux) qui pèsent et provoquent cette non acceptation de ton corps, de tes vraies envies ! Si ça se trouve, il ne te déplaît pas d’être gros car l’important, c’est que les gens qui comptent, c’est les gens qui t’aiment tel que tu es, même gros ! Ne change pas pour les autres !
    Pose toi, la question : gros ou maigre, cela fait-il de toi une personne différente ? Non selon moi ! Interroge les gens qui comptent autour de toi ! L’une de mes grandes souffrances, ce sont les personnes qui commencèrent à lier des liens avec moi quand j’étais maigre suite à un amaigrissement alors qu’ils m’évitèrent royalement quand je fus, redevenus gros ! Des ostracistes ignorant les conséquences de leur regard, qui n’acceptent pas la différence chez autrui, mais accepte seulement les gens qui leur ressemblent, le mal d’une très large majorité de la population humaine, donc pas très humaine, humaniste, humble en fait !
    Mon conseil, s’il tu l’accepte, une opération chirurgicale si psychologiquement, tu ne connais pas réellement, les pourquois, les origines, les sources de cette addiction, c’est ajouter de nombreux risques, complications dans la balance ! Une fuite de plus, car la source de tes maux sera toujours là même avec une nouvelle apparence seulement ! Une aide psychologique (teste donc), une idée pour traiter les maux à la racine et non soigner les symptôme, pour Être Toi même et filtrer les mauvaises intentions des gens malintentionnés ! Une famille, des amis, on la construit, les choisit à chaque instant, tout héritage peut être refusé ! Également, de mon expérience, ne jamais perdre du poids grâce au sport, car on mange moins alors que notre corps demande plus, c’est une torture biologique, et une cause d’échec fort potentielle avec l’épuisement créé par ce nouveau déséquilibre ! Il n’y a que les convictions de manger une nutrition juste, juste ce qu’il faut pour soi qui fassent maigrir sans torture !
    Ne change pas pour quiconque ! Malheureusement, le monde ostraciste nous oblige à être ostraciste pour vivre, filtrer les attaquants, un comble pour un humain humain !

    Une expression de mes maux par mes mots :
    Là, maintenant, ce vide ! Ouvre, tourne, retourne, prend, ferme, ouvre, consomme, cache… Il est toujours là, recommence ! Encore, ne t’arrête pas, comble-donc cet abyss, sans faim !
    Pourquoi s’en priver ! Un besoin pour vivre, mourrir doucereusement, sûrement ! Heureusement qu’il est là ! Que ferai-je sans lui ! Tous ces moments ensemble rien que lui et moi ! Voilà tout !
    Pourquoi me regardent-ils ainsi ? Pourquoi chuchotent-ils à côté de moi ? Pourquoi me méprisent-ils ? Pourquoi m’insultent-ils ? Pourquoi me critiquent-ils ? Encore ! Sans cesse !
    Une bête ! Un infirme ! Un étranger ! Un non-existant ! Un non-voilà !
    Après eux, ce monde dans lequel ils aiment paître, y-sont-ils libre ? L’ont-ils choisi ? Ils y courent, s’affolent, gratent sa surface, sans cesser, sans creuser ! Quel est donc le but de cette débâcle outrancière, de voleur, de violeur ? Un troupeau de somnanbules, de zombies, d’affamés, voilà se qu’ils sont ! Moi, je choisis mon monde, mon repère, ma cave, mon réconfort chaque jour ! J’y suis libre ! J’y suis bien ! Je ne vois personne ; je ne fais de mal à personne ! Ooooh, je les emmerde, qu’ils aillent se faire foutre, de toute façon !
    Malgré tout, malgré eux, j’aimerai tant partager mon vif, ma richesse, mes trésors !
    Suis-je si différent ? Nos deux mondes, sont-ils si différents ? Ne serait-ils pas familiers ? Ne serait-ils pas les enfants de même parents ? Peut-être de ceux-là même qui règnent sans partage, sans mesure ! Illusions, manipulations, meurtres ! Avoir et Pouvoir !
    Je ne suis pas libre ! Personne, n’est libre ! Aucune marge n’est libre ! Aucun Être vivant foulant cette planète n’est libre !
    Toutes ces chaînes, je les vois, les entends, les sens, les ressens ! Elles tintinnabulent ! Schling, Schling ! elles entravent le cours de chaque Être ! Bam ! Boom ! Elles diffusent leurs folies ! Schit, schit ! Elles s’immiscient ! Glou, Glou !
    Que puis-je faire ? Que pouvons-nous-y-faire ? Ne serions-nous pas plus fort, si nous nous unissions, si nous faisons ensemble, en commun, en harmonie ? Mais quand, où, comment ?
    Et pourquoi pas maintenant, ici, là : accepter, choisir, montrer, convaincre, vaincre !
    Les chaînes les plus courtes ne sont-elle pas les meilleures : plus légères, moins embarrassantes pour qwiconque !
    Entravé justement, pour eux, je vie, je donne, je suis, pour moi !

  • Pierre
    Bon courage. Je ne laisse en général pas de commentaires mais ton témoignage est sincère.
    La seule qui peut vraiment t’aider c’est probablement ta femme
  • Ce que tu dis m’évoque une chose très différente sans lien direct avec le poids (je ne suis pas gros) : le rapport social à la bouffe.

    Dans ton cas, on te reproche de ne pas te lâcher (j’ai bien compris que ce n’est pas l’aspect central de ton problème, c’est presque anecdotique). Mais je connais d’autres cas où ces brimades sont lourdes. Si tu es anorexique ou végétarien (on est loin du problème de poids, mais pas de celui des sorties).

    Le passage obligé des repas ou apéro est un enfer pour les anorexiques. Et c’est là que je me suis rendu compte qu’il est culturellement impossible de se voir sans manger. Limite, « autour d’un café », en espérant qu’il ne soit pas accompagné de gâteaux (t’en prends pas ? T’as pas faim ?). Des stratégies s’opèrent pour inventer un truc (j’ai déjà mangé / je ne reste pas longtemps / je ne peux pas ce soir…).

    L’autre truc, c’est quand on est végétarien. Donc des raisons différentes de choisir ce qu’on mange. J’ai dû passer un repas de Noël sans rien manger pour que ma famille comprennent qu’une dinde doit être servie avec des légumes cuits séparément. Tenir tête : non, je ne mangerai pas ton truc pour te faire plaisir. Laisse-moi manger ce que je veux. Les invitations à des grillades aussi sont lourdes (mais y’aura des patates…) ou tu repars tôt parce que tu as faim.

    Je me suis fâché avec certaines personnes qui ne comprenaient pas que je ne mangeais pas certaines choses. Que m’inviter à un méchoui n’était pas respectueux. Que se forcer à manger est débile à tous points de vue.

    À te lire, j’ai l’impression que tu « subis » le regard des autres là ou d’autres s’imposeraient à leur regard : « tu veux ma photo ? ». Un pote avec tes mensurations en a souvent joué parce qu’il était « physiquement impressionnant » : quand il se fâchait, il imposait un respect qui remettait pas mal de monde en place. Il reste susceptible sur son poids, mais ça ne l’empêche pas de vivre.

    Chaque problème est unique, mais ton problème de poids, je pense que ce n’est pas (seulement) dans l’assiette que tu dois le régler. Tu dois arriver à assainir ton environnement pour le voir sereinement, sans que tu ressentes une pression de ton entourage. Arriver à exister autrement que par ton poids. Je ne prétends pas que c’est facile.

  • Jean-Do
    Merci pour ce texte et ces témoignages qui m’aident à relativiser mon problème. Moi, c’est la taille: je fais 1,62 m et j’ai du mal à accepter ça avec les +85 kg qui vont avec. Le « tu verras quand tu seras grand » qu’on lance sans réfléchir, les « grands » de ce monde, les partenaires et collègues qui me regardent de haut, les sites de rencontres où 1.75 m est la norme exigée. Mais avec l’âge, j’ai fini par accepter tout ça… sauf quand j’ai un miroir en face de moi.
  • Ms
    Bonjour,
    C’est la première fois que je te lis. Ta souffrance m’a ému.
    Je n’ai jamais été gros, mais j’ai toujours pensé différemment de la norme, je n’ai pas les mêmes valeurs que les autres, je suis hyper sensible, proche de l’hyper activité et j’étais bon dans beaucoup de choses pendant ma scolarité : j’ai subi nombres de moqueries discriminatoires qui m’ont beaucoup isolé.
    Cela s’est bien dégradé après ma première dépression au lycée.
    J’ai eu mon lot de démons. Addictions. Alcool, cigarettes, joins … Je me suis hais pendant près de 20 ans pour ces « faiblesses ».
    J’avais mal au dos en permanence (depuis mes 14 ans j’en ai 37), soigné à raison de 6 séances d’ostéo à l’année, médoc, joins …
    Ma femme m’a inscrit au Pilates ; exit le mal de dos chronique. Je ne vais plus chez l’ostéo une fois l’année, sauf en cas de blessure.
    Et pour ma tête, ma femme m’a aussi offert un stage de formation en médiation pleine conscience.
    Cela s’est passé après mon deuxième burn out professionnel où j’ai fini hospitalisé une semaine avec une pneumonie après une année à être malade toutes les deux semaines.
    J’ai fait ma troisième dépression dans la foulée, et j’ai été très perturbé par toute la procédure (toujours en cours) pour m’extraire de cette société la tête haute.
    J’ai été suivi par médecin, psychologue et psychiatre.
    La méditation pleine conscience m’a beaucoup aidé.
    Grâce au Pilates je vis mieux dans mon corps et grâce à la méditation je vis mieux dans ma tête. Surtout je ne déteste plus, j’ai enfin appris et réussi à être bienveillant avec moi-même.
    Je ne crois pas que ce soit la solution miracle qui s’applique tel quel à tout le monde mais le miracle est que si tu soignes ta tête et ton corps ça marché.
    Je te souhaite de réussir à dépasser ce stade de mal être pour pouvoir enfin profiter pleinement de la vie.
    Il n’y a aucune raison pour laquelle tu ne pourrais pas y arriver. Il faut trouver sa voie et réussir à créer un cercle vertueux pour casser les habitudes automatiques qui nous ont conduit à cet état de mal être.
    C’est un travail long qui se réalise dans la durée.
    Mais courage la vie est belle, tu arriveras si tu t’en donnes les moyens à en profiter pleinement !
    Bien à toi cher inconnu 😊
    Ms
  • « C’est juste un truc que je me trimbale depuis l’enfance et que j’ai pas encore réussi à poser sur le bord de la route»
    Le poids n’est donc pas le problème. C’est ça de pris.
    Côté sport : la natation a l’avantage de ne pas faire souffrir les jointures. Les plus handicapés sont généralement les plus maigres :) Ça ne fait pas nécessairement maigrir, mais ça aide à tenir le squelette en place (surtout le dos), c’est un sport très équilibré.
  • julienetnel
    Des fois cela peut simplement venir d’un dérèglement, car on oublie bien souvent que l’esprit n est pas forcément la cause médicale. Avant de subir un bypass, j’avais en permanence faim et fortement soif. Je ne mangeais pas pour mettre fin à une souffrance ou par gourmandise, mais simplement parce que si je ne mangeais pas … je commençais a ressentir différent symptômes de pire en pire. Et même quand je mangeais peu, je prenais du poids. Après l’opération, j ai eu une chute assez brutale du poids, j ai perdu environ 100 kilos et j ai eu des effets secondaires : dumping, castro violente, fatigue extreme … Mais je n avais plus l envie de manger, alors que je n ai pas changer mentalement, je n ai pas pris non plus de médicaments, mise à part les compléments que je dois prendre régulièrement. Certains pensent que c est delà facilité, mais déjà vivre ce type d opération. n est pas facile et on peut rapidement tout reprendre, si le problème vient de l’esprit et pas du corps … une opération de ce type n empêchera pas un gourmande d être gourmand ou les gens de manger pour résoudre le problème. Mais le pire ce n était effectivement pas le poids, c est le jugement des gens sans comprendre qui vont te juger sans compréhension, que ça soit pour soit t humilier ou te descendre pour eux se sentir mieux ou les gens qui vont de détruire en disant qu’ils le font pour t aider et te faire passer pour une victime, alors que tu ne leur avait rien demander. Le genre de personnes qui sont des fois des gens de ta famille, et qui veulent te protéger, mais bien souvent font le contraire. Bon courage, ne cherche pas forcément la compréhension de ses gens la, mais simplement ton bonheur et la cause médicale si elle existe, le reste supprime le de ta vie à la limite … Je n ai pas hésite personnellement à supprimer des gens de ma vie pour une période courte ou longue, voir définitive … Il ne faut pas se voir comme un gros ou vraiment penser a cela, si tu as besoin de perdre du poids et de trouver comment, tu y pensera au moment voulu et c tout. La seule pensée a avoir est d avoir des gens qui te respecteront que tu sois gros ou mince, pas pour ta manière d être physiquement , mais pour ta manière de penser … Pense uniquement à cela. Bonne journée ;).
  • un type random qui passait par la
    salut,
    il se trouve que j’ai été dans une situation similaire (30 ans, 1m74, 118Kg). je n’ai pas eu le même cheminement (je suis devenu gros à 18 ans en arrêtant les 10h de sport semaine et en passant 80h / semaine assis devant un ordi (école d’informatique) tout en gardant la même (mauvaise) alimentation) et je n’ai jamais subi publiquement de problème avec mon poids (visuellement je les faisait pas, parait il). Néanmoins, des soucis d’apnée de sommeil et d’autre complication de parasomnie se sont intensifiés et tous les médecins étaient unanime: il faut perdre du poids.

    Personnellement, j’ai pas prévu de faire de vieux os, mais j’aimerai avoir une vie confortable (médicalement parlant) pendant mes belles années. j’ai décidé de faire une chirurgie bariatrique, ce que j’ai fais en aout dernier. nous sommes en décembre et j’ai perdu 30Kg, Dans la glace je ne me vois pas avoir changé physiquement, mes vêtements, l’amélioration cardiaque, l’amélioration de mon humeur, de ma dépression chronique et de toute un tas d’autre chose me prouvent le contraire absolument tous les jours.

    Avant ça, je suis bien évidement passé par pleins de régime (et par des cours avancé en nurition ^^), avec des résultats toujours en yoyo, à l’exception du régime cétogène qui a fait un petit miracle (-15Kg sur une année, non repris, mais découvert un peu tard, l’opération était déjà programmée).

    évidement je ne dis pas que c’est une solution pour toi, mais si ce message à pu t’aider en qq chose, tant mieux :)

    bref, fait les choses pour toi, ai conscience qu’il existe un véritable changement physique au fait de redevenir plus maigre (mon IMC m’indique toujours en surpoids, mais plus du tout obèsité morbide) qui peut te rendre la vie un peu plus joyeuse, même si elle doit finir à 50 ans ^^

    PS: si tu veux échanger sur le sujet, tu as mon adresse email via ce commentaire.

  • fabs
    salut Augier,
    Je mesure 1,80m pour 82kg. Malingre des épaules, gras du bide, des poils partout sur le dos. Je me trouve répugnant.
    Mon frère s’est suicidé il y a onze ans. Mon père est mort il y a un an, il s’est jeté par la fenêtre. Ma mère vient d’être hospitalisée. Les poumons, pas étonnant après avoir fumé toute sa vie. Je pense à la mort chaque jour.
    J’ai arrêté de fumer il y a dix ans. Une victoire, une fierté. A la place je picole avec une assiduité certaine.
    Je suis entouré. J’ai des frères et sœurs dont je suis proche, des enfants vivants, une femme unique, quelques amis précieux, des collègues sympas.
    Je te connais pas, je suis tombé sur ton blog au gré de liens suivis plus ou moins au hasard. Je ne poste des commentaires que très rarement. Et ce sera pour te donner un conseil à deux balles. Lève-toi chaque matin et continue à vivre ta vie du mieux que tu peux. Car tu es lumineux et cette lumière réchauffe des gens autour de toi.
    Dont moi.
    Merci
  • Damien Delurier

    « Morceaux choisis :
    * (Quand un collègue ramène les croissants au bureau et que tu n’en prend qu’1/2) : « Ah mais c’est qu’il fait attention à sa ligne le gros ! » »

    En lisant cela, je vous interpelle directement : cette phrase est du ressort de la discrimination.
    L’apparence est un des 24 critères légaux de discrimination. C’est au minimum un rappel à la loi pour celui qui a prononcé cette phrase, sinon un tribunal !
    C’est du sérieux, en entreprise, on parle compétences et travail, pas du reste du tout ! Ca fait partie de mon taf d’expliquer ce genre de choses à des employeurs.

    Va sur le site du Défenseur des droits : https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/institution/competences/lutte-contre-discriminations

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