Perso : Être et avoir
Il y a bien longtemps quand j’avais 20 ans, je suis allé voir le très bon documentaire Être et avoir. Je ne sais pas trop pourquoi ce film m’a tant marqué, je pense que c’est parce que mon petit frère avait alors 5 ans. Depuis ce film je me trimballe une idée/réflexion sur être et avoir.
Définir le monde avec deux verbes
Le verbe avoir parle de possession : j’ai une maison, j’ai une femme, j’ai un boulot, j’ai 10000 euros. Le verbe être parle d’existence (« je suis ») : je suis épanoui, je suis en famille, je suis amoureux, je suis malade. Je ne peux pas m’empêcher de voir les personnes qui m’entourent à travers ces deux verbes/prismes : Être et avoir. Il y a des gens qui possèdent, qui ont et qui cherchent à avoir davantage. Il y a une notion d’accumulation ici. Au contraire il y a des gens qui sont dans un certain état/statut d’existence et qui en vise probablement un autre. Il y a une notion de devenir ici.
Aujourd’hui j’ai un CDI, deux voitures, un appart loué, un fils. Je suis père, frère, salarié, blogueur. Ce qui me définit ce ne sont pas mes possessions, c’est bien ce que je suis. Pourtant ce monde veut me définir selon certains états qui pour beaucoup me ramènent à la possession : je suis consommateur (j’ai des besoins et des achats à effectuer), je suis salarié (j’ai un boulot, j’ai des tâches à remplir, j’ai un salaire), je suis citoyen (j’ai le droit de vote, j’ai des droits et des devoirs).
Le fameux « je suis » ne se définit pas avec le mot avoir. Pourtant la marche du monde est tendue vers avoir : avoir des enfants, avoir un iPhone, avoir un job, avoir une maison. Mais : être heureux.
20 ans
Mon frère a eu 20 ans il y a quelques jours. Je n’ai pas su quoi lui offrir, lui-même n’a pas su me donner une liste intéressante pour un anniversaire aussi important. Mon frère a tout et il a tout eu pratiquement. C’est le petit dernier, le dernier chez mes parents, le petit frère aimé de ses grands frères : tout l’étage pour lui tout seul à notre départ, télé, consoles, jeux, iPhone, guitare, ampli, voiture, argent. Il n’a envie de rien car il a tout eu ou presque. La valeur des choses on l’apprend souvent quand les choses nous manquent.
En déconnant j’ai proposé de lui faire un cadeau symbolique et il a dit oui. Quelque chose qui n’a pas de prix mais qui pourtant est précieux. J’ai cherché pendant de longues semaines ce cadeau symbolique et cela m’est apparu comme une évidence, un article. Celui-ci.
Je ne crois pas qu’on puisse offrir un cadeau suffisamment beau à quelqu’un qu’on aime et qui a 20 ans. On peut globalement lui dire « je t’aime, bonne chance ».
Je quitte mon job
Mon job c’est probablement le job rêvé par beaucoup : Salaire mensuel dans la fourchette haute de ma profession, 13 mois et demi de salaire, mutuelle, tickets restau, chèques vacances, chèques cadhoc, CE, 12 jours enfant malade par an, mes horaires 08h00-16h30 (je suis sysadmin…) et je cumule régulièrement 2 jours de RTT par mois supplémentaires, peu de stress, reconnu et apprécié, du temps pour voir mon fils, pas d’astreinte ni de boulot le week-end. Je n’ai pas volé tout ça mais j’ai posé ma lettre de démission hier.
Mon job me définit beaucoup, c’est une passion pour moi. J’en ai fait le tour. Je n’ai plus de challenge, je n’apprends plus grand-chose, je me repose sur mes acquis, je ressasse tout ce que j’ai dans ce boulot et tout ce que je vais perdre mais je commence à être malheureux, je m’ennuie. Rester dans ce job ce n’est pas moi, c’est ce que le monde veut que je sois. Avoir un job, avoir du temps pour mon fils, avoir un bon salaire, des responsabilités, une situation. Mais ce n’est pas moi.
Symbolique : Qui n’a de valeur que par ce qu’il exprime ou ce qu’il évoque
La question peut se résumer simplement : Est-ce que tu préfères avoir un job inintéressant/con/inutile à 3000 euros avec des tonnes d’avantages qu’on t’offre sur un plateau d’argent ou un job qui te permette de t’épanouir, d’apprendre, de te challenger, de te remettre en question à 1500 euros sans aucun avantage et chronophage ? Vivre pour travailler ou travailler pour vivre ?
La réflexion n’est pas si simple, il m’a fallu 3 mois. Il faut accepter le risque de tout perdre, il faut surtout s’accepter soi. J’aime mon fils plus que tout je crois, le plus dur a été d’accepter que je passerai beaucoup moins de temps avec lui. Mais quel père médiocre je serais si je ne lui montre pas l’exemple, d’être soi-même, de faire ce qu’on aime, d’agir selon ses convictions/idées/valeurs, de chercher à être heureux. J’aurai moins de temps avec mon fils mais j’espère être et devenir un meilleur père. Avoir et donner du temps, transmettre.
En attendant cher frère, pour être toi-même pas ce que le monde veut que tu sois, va vers toi-même. Je t’aime, bonne chance.
Pour Pierre.
Déjà 20 avis pertinents dans Perso : Être et avoir
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C’est un bel exemple donné à ton fils que de lui montre que son père sait quitter et qu’il toujours dans la recherche de soi-même.
Dans ce monde (qui est tel qu’il est), il faut souvent ne plus être pour avoir. Perso, je trouve que le choix inverse est beaucoup plus sage, honnête et sincère. Même si la pression sociale est terriblement dure (je trouve) dans ces cas là.
la pression sociale est presque une expression dénuée de sens car on pense davantage à des gens inconnus qu’à nos proches. Ce sont bien mes proches qui vont me demander des comptes et qui m’accuseront d’avoir pris des risques « inconsidérés » si ça se passe mal (ou juste moins bien…). Je sens déjà la désapprobation chez femme qui bien qu’elle me laisse la liberté de changer de job ne cautionne pas ma décision voire ne comprend pas mon point de vue.
Tcho !
J’ai moi-même décidé de changer de job à la naissance de mon 1er fils.
T’as cru que je t’avais oublié ? Je te laisse seulement parce que tu es en vacances lol.
Tcho !
Ouais c’est clair que c’est pas souvent ha ha ha ! Merci pour les échanges camarade
Tcho !
Perso j’ai quitté mon poste de responsable informatique dans une mairie en 2004, pour ne pas perdre ma vie à la gagner, donner du sens à ma vie, toussa. Après 13 ans d’engagement dans les collectifs, assos et commissions diverses c’est le retour à la case départ, en pire : à 43 ans n’avoir plus de boulot, plus de voiture, plus de dent, c’est plus l’originalité, c’est la marginalité.
Je te souhaite de bien méditer ton projet, prévoir le pendant et l’après. Et d’être bien entouré.
Bonne route
J’avais compris je te rassure mais il est vrai que je suis chiant/tatillon avec les mots en ce moment lol.
Merci à toi, Tcho !
Il est dommage que tu te sois arrêté à un commentaire aussi court, détailler davantage aurait été très intéressant. Je ne pense pas que le plus important ce soit l’arrivée mais plutôt le voyage, est-ce que ces 13 années valaient le coût ? Tu penses que tu aurais pu rester responsable informatique en étant bien dans tes pompes ? Je précise que ce sont des vraies questions pas des attaques. J’ai vu des burn-out et des bore-out parce que justement les gens font un métier de merde et pour diverses raisons ils y restent alors que ça les tire vers le fond.
Tu parles de marginalité de manière négative, ne pas être dans la bureaucratie ambiante où on te demande de faire un truc con pour un salaire est déjà être marginal. J’ai eu sur cet article des commentaires qui m’ont encouragé dans ma direction mais je sais que 8 personnes sur 10 tenteraient de rester 10/20/30 ans à mon poste, je suis donc déjà marginal. Aujourd’hui la société pousse à avoir peur et douter, se retrancher/cacher derrière ce qu’on a bref avoir. La société décourage l’autonomie. Il faut faire un petit boulot derrière son bureau tranquillement plutôt qu’un job inspirant.
Tcho !
En réfléchissant je me dis qu’être ou avoir ce ne sont que 2 possibilités parmi tant d’autres, par exemple créer n’est pas être et comble bien plus qu’avoir.
Pour te répondre, 13 années plus tard il me semble qu’il est possible de donner du sens à sa vie, à côté d’un boulot stable et bien payé, dans des activités extra professionnelles. Et quand on a que le choix d’occuper un boulot de merde, c’est peut-être la lutte collective pour améliorer les conditions de travail qui le rend moins chiant et lui redonne du sens. Enfin si le boulot rend dingue, en parler avec un psy est une bonne idée.
Tu connais l’histoire du mec, dans La haine, celui qui tombe du 10e étage et se répète en chutant, « jusque là tout va bien, jusque là tout va bien » ? La conclusion de l’histoire c’est que « l’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage ». C’est un peu cru mais c’est ce que j’aurais du méditer avant de me lancer
Bonne réflexion
https://www.vice.com/fr/article/contre-l-ambition-travail-bureau-agence-909
Tu as raison d’être rigoureux avec les mots. 1er accord toltèques: Avoir une parole impeccable =)
Je n’ai pas trouvé l’article terrible, c’est bourré de clichés (je ne dis pas que ça n’existe pas évidemment) à tel point qu’on se demande si c’est une blague. Je n’ai pas compris de quoi tu parlais « le premier commentaire », sur Vice tu veux dire ou sur mon article ? Parce que j’ai compris sur Vice mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait des commentaires.
Tcho !
Merci camarade ! C’est un superbe compliment que tu me fais là
Tcho !
Je vois ce que tu veux dire même si je ne suis pas d’accord avec tout notamment créer.
A vrai dire et même si je n’en ai pas du tout parlé ici j’ai pris 3 mois pour moi en temps partiel en travaillant 3 jours par semaine (avec la perte de salaire qui va avec). Initialement j’avais besoin de prendre du recul, faire une pause, je voulais remonter tout le retard accumulé des choses importantes à faire et que je n’avais pas fait. Ça m’a permis également de « tester » le temps partiel et ce qui en ressort : 1/ Un excellent moyen d’avoir du temps pour soi et de « débrancher » 2/ Je ne pense pas qu’on puisse réellement le prolonger dans le temps car à un moment le boulot et les reproches s’accumulent trop et il est donc préférable de reprendre à temps plein 3/ J’ai pris du recul, du temps et pas mal réfléchi
Concernant la lutte collective je vais quitter un job où j’ai été délégué du personnel suppléant pendant 18 mois. Ça m’a permis de voir les arcanes du pouvoir, les problématiques du management, constater tout ce que j’ai dit dans l’écoute (Pour être entendu il faut déjà que la personne écoute et veuille entendre), la responsabilité de chacun. Bref une grosse expérience de plus à mon actif dont je n’ai pas du tout parlé ici.
On est tous différents et je sais bien que pour certains le bonheur, c’est la possession. Ce n’est pas mon cas, j’aime et j’ai besoin d’apprendre. Je pense que je suis équilibré d’un point de vue mental dans ma vie pro/perso mais la difficulté est d’arriver à rester équilibré dans la vie de tous les jours. Clairement mon job est chronophage, exigeant, il faut jongler pour qu’il n’empiète pas trop sur ma vie perso. J’ai besoin des deux pour être bien mais clairement c’est la vie pro qui évidemment pose le plus de problèmes à réguler.
Tcho !
Au delà des clichés, je pense qu’il y ait un soucis de vulgarisation dans l’article. Peut-être que cet article a été écrit sous le coup de l’émotion.
Bizarrement, les commentaires ne sont plus là. Et c’est bien dommage. Modification du site je pense.
Je me permets de remettre le commentaire dont je parles plus haut ici:
« Salut Paul,
Je me permets de t’écrire car je viens de lire ta tribune sur Vice.com. Je trouve ton postulat pertinent et plein de réalisme, néanmoins j’aimerais réagir sur le concept d’anti-ambition que tu y défends.
J’ai 26 ans, 2 bons Masters et je suis équipier polyvalent dans un fast food. J’y vends ma force de travail et ma santé tous les matins à partir de 7h. L’équipe est sympa, la nourriture est bio, la clientèle agréable. Bon, c’est une solution d’urgence, je te le concède. Un job alimentaire dans tous les sens du terme. Le côté cocasse, c’est que la dernière fois que j’ai bossé dans un fast food, c’était il y a exactement 10 ans. Jours pour jours. Où sont passées ces 10 dernières années ? Un peu comme toi Paul : de grandes études faciles, entre nonchalance et absentéisme, suivies de quelques années d’errance dans le désert d’humanité des agences de publicité parisiennes.
Je soutiens le postulat de ton article. Les dérives de l’esprit corporate sont une nouvelle forme d’asservissement. L’esclavage en col blanc et Mini Cooper de fonction. C’est en tous cas le meilleur moyen de repérer et d’écarter les moutons noirs. Ceux qui s’enthousiasment pas à l’idée de vendre plus de détergent. Ceux qui cherchent toujours la Big Idea lorsqu’un déo s’engage pour la paix dans le monde à grands coups de dictateurs sympas (Axe For Peace). Cependant, je suis moins aligné avec ta solution, le choix de l’anti-ambitionisme, qui à mon goût, manque un peu de panache face au grand défi du monde de la communication. Je m’explique.
Dans la jungle publicitaire, vous assisterez à des choses difficilement soutenables. Je pense à ces réunions gênantes lors desquelles les blagues du N+ sont hilarantes. Je pense à ces gens refusant de saluer leurs N-2. Je pense à ces N+1 humiliant « la stagiaire » en oubliant son prénom tous les matins pendant 6 mois. Je pense à ces centaines de stagiaires sans foi ni loi qui se battent pour un CDD de deux mois. Tous ces gens investis à 200% dans le fromage industriel, les contrôles techniques ou l’eau en bouteille. Ceux qui sont sous l’eau tous les weekends et trouvent une raison d’exister dans l’illusion d’être indispensable. Je pense à tous ces gens qui survivent, sous ordonnance, à la merci d’une hiérarchie. Ceux qui sortent avec leurs collègues, couchent avec leurs collègues, emménagent et divorcent avec leurs collègues. Des histoires complètements dingues dont seule la force du cliché a le secret. Alors, comme toi, j’ai essayé de tenir, de m’adapter, de sourire. Je me suis dis que j’arriverais à prendre sur moi. Je pensais pouvoir oublier mes journées en passant mes soirées à boire des bières. Mais c’est impossible Paul. Je ne supportais plus de me faire prendre de haut par des fils de pute qui, humainement, m’arrivent à la cheville. Et puis les objectifs intrinsèques de la publicité ont eu raison de ce qu’il me restait de motivation. Nike l’industrie de la ménagère ! Celle où toute tentative d’élévation est broyée par des études glauques. Le café c’est design ? Ta banque est cool ? Ok mon pote, mais arrête de faire semblant d’y croire. Nous ne sommes que les rouages du système. Un système qui nous remplacera dès que la coke et le syndrome de Peter Pan ne suffiront plus à nous protéger du poids de la conscience et de la dépression.
Je croyais profondément en l’humain. Mais entre mes collègues, mes boss, leurs clients et leurs visions des clients de leurs clients, je crois que la pub m’a rendu misanthrope. J’ai du stopper. Je n’aurais pas pu m’intégrer dans leur monde. Je ne voulais plus écrire les chroniques du Sheitan.
En fait Paul, je crois que nous sommes pareil. Nous étions candide. Nous avons cru en les promesses de cette société, en celles de nos parents, en les pubs. Tout le monde nous avait dis qu’on serait heureux. Qu’on trouverait notre voie. Qu’en portant des Baskets, Impossible is Nothing. Mais la triste réalité Paul, c’est qu’aux alentours de 25 ans, on se rends compte que tout ça n’est que de la merde. On se rends compte que pour vivre la moitié de sa vie, il faut souvent sacrifier l’autre. De toute façon, bosser toute sa vie c’est pas un taf. Passer 60% de sa vie hors dodo à vendre ce qu’on a dans la tête, c’est de la prostitution. Certains jouent le jeu à fond, d’autre font des concessions par rationalité ou se reposent sur des concepts comme l’anti-ambition. Mais soyons franc, Madonne, c’est 30% du budget de la Ross’. Au premier client qui saute, la moitié de la boîte est à la porte. Parfois, il faut se battre. Et je ne crois pas à l’anti-ambition en contexte de survie. Même Fuzati du Klub des Loosers (https://www.youtube.com/watch?v=7Q27Xh5fSwg) craint la porte.
Là où je veux en venir Paul, c’est qu’on ne peut pas être à moitié dans le système. Tu sembles être complètement résigné. J’ai l’impression de lire quelqu’un qui a baissé les bras dans un excès de bon sens. C’était pas ça tes rêves Paul, hein. Il y a quelque chose de bon en toi, quelque chose de meilleur. Einstein a dit que le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Et si le grand combat de notre génération était de revenir à une société plus humaine ? Moins matérialiste, moins individualiste, plus juste ? Si tu sens que ça bloque, ne te résume pas à la passivité toute ta vie. Les gens qui ont changé le système ont d’abord du le quitter, s’en affranchir pour ne plus en dépendre. Cultive l’ambition dans un environnement qui te correspond. Le monde a besoin de toi. De toi et de tous les hommes en âge de se battre. Oh je sais ce que tu vas me dire Paul ! Pourquoi choisir l’autre voie, celle de la galère et des hobbies de fin de CV pour manger des pâtes ? Parce que tous les matins, quand je me lève à 7h, je vois quelqu’un de meilleur dans le miroir. Just Do It
Courage,
Wyatt
«
Ouais bah clairement le commentaire est 4 fois mieux que l’article lol. Merci.
Alors :
– Comment tu as récupéré le commentaire ? Ça m’intéresse si c’est un autre moyen que par le Cache Google
– Ce matin j’étais sur Numerama et les commentaires ne fonctionnaient pas, le « moteur » des commentaires (ou du forum selon le point de vue) ne marchait pas…
– J’aime beaucoup ce post, merci. Clairement le monde de la pub/marketing c’est ce que j’appelle le bullshit, c’est très particulier et vraiment de la connerie
Tcho !
Ce commentaire m’avait tellement marqué que j’avais enregistré l’article sur mon wallabag et le com dans un txt.
Ce commentaire avait vraiment mis des mots sur un mal-être chez moi. Du coup, je le relis parfois.
J’utilise ScrapBook (et Shaarli), je sauvegarde assez régulièrement des pages entières.
Merci de ton retour, Tcho !