A hauteur d'homme

Je regarde le Journal du hacker, Planet-Libre, LinuxFr.org différemment depuis quelques semaines. Avec un certain recul.

En suivant ces 3 sources d’information, on est au courant de la majorité de ce qu’il se passe dans les communautés du Libre francophones. Le point commun de ces 3 outils participatifs c’est leur mode de fonctionnement basé essentiellement sur leurs contributeurs. Le Planet-Libre donne une visibilité aux articles publiés et remontés par ses contributeurs (blogueurs). LinuxFr.org donne la possibilité à tous de devenir contributeur en écrivant des articles. Enfin le Jdh est une veille participative sur les sujets gravitant autour du Libre. Bien que des équipes gèrent ces outils, elles se sont effacées pour mettre en valeur les contributeurs et les contenus qu’ils y amènent. Il y a comme des énergies décentralisées se regroupant pour fournir une information centralisée. C’est un flux. Finalement à travers ce fonctionnement c’est le pouls des communautés qu’on sent.

Pendant un temps (important), j’ai cru que l’écriture personnelle – les blogs notamment – étaient en train de disparaitre face aux Facebook, Twitter, Medium et YouTube. Mais la qualité est restée. Les meilleurs articles que je lis sont sur des blogs/sites personnels, sur LinuxFr.org, des articles à hauteur d’homme en fait. Des gens qui parlent de ce qu’ils font, ce qu’ils sont et c’est infiniment plus précieux et intéressant que le flux continu de l’actualité où on n’apprend rien. On est dans l’expérience, on sent la main sur le cœur, on écoute et on suit quelqu’un.

Je viens de lire l’article de Iceman. Je ne sais pas si la blogosphère meurt. Je ne pense pas que ce soit important. Quantité et qualité.

Des arguments ? Dans les 24 dernières heures.

https://memo-linux.com/onlyoffice-collaborer-sur-vos-documents-en-temps-reel-sous-linux/
https://blog.seboss666.info/2016/10/quelques-liens-en-vrac-et-en-francais-13-edition/
https://cyrille-borne.com/blog/index.php?article2643/oui-l-informatique-est-l-histoire-de-ceux-qui-savent
https://cheziceman.wordpress.com/2016/10/29/blog-tout-fout-le-camp/
https://ploum.net/payer-pour-des-services-sur-internet-vraiment/
https://www.dadall.info/blog/index.php?article565/il-etait-une-fois-le-multimedia
http://www.framboise314.fr/depanner-un-raspberry-pi-ce-nest-pas-de-la-voyance/

Déjà 2 avis pertinents dans A hauteur d'homme

  • A1
    Je crois qu’il fait distinguer la veille d’une part, et l’apprentissage de l’autre.

    La veille, c’est littéralement garder un œil ouvert sur ce qui se passe dans un domaine particulier. Plus on connait le domaine en question et plus ce dernier est circonscrit, plus on arrive à lire dans sa nuit. Cette dernière devient davantage prévisible, connue, presque familière. C’est froid comme une nuit d’hiver. Garder un œil ouvert apporte progressivement de moins en moins. Le rapport coût/bénéfice diminue donc avec le temps. C’est l’assoupissement, jusqu’au moment où il se passe quelque chose de nouveau, d’imprévu, qui teste justement la capacité à réagir du veilleur.

    L’apprentissage, c’est rentrer plus intimement en contact avec un point précis qu’il s’agit de choisir, puis de saisir. Comme la veille, il demande effort, mais contrairement à cette dernière il s’ancre non pas dans l’obscurité d’une nuit qu’il scrute mais a pour objectif de la dissiper par la chaleur qui découle de la conjonction entre un message véhiculé par un affect, lequel fait appel à l’humain. La veille est un regard large dans l’obscurité froide, l’apprentissage un regard sélectif focalisé sur une lumière, une chaleur. Le risque ici n’est pas de s’endormir faute de réelle nouveauté, mais au contraire d’être si stimulé qu’il est facile de glisser vers l’activisme cognitif qui épuise au point, lui aussi, d’assoupir.

    La persévérance est un point clé. S’ils sont pile et face de la même pièce, veille et apprentissage sont réponses à deux questions bien différentes et je crois que leur mise en dialectique apporte beaucoup et permet de saisir des temporalités différentes dans le monde et en soi. D’autre part, que l’assoupissement viennent du train train ou de la fatigue liée au surmenage, voire de l’un et de l’autre emmêlés dans deux domaines différents, le remède n’est pas le même. La mesure en tout est une bonne chose ^^

Les commentaires sont fermés.