Langues

Depuis un moment maintenant je me traine un vieux problème, une épine dans le pied. La place de la langue dans mes actions.

Aujourd’hui l’Anglais est la langue par défaut dans le monde. C’est la langue officielle dans mon domaine, l’informatique. Je sais lire l’Anglais, j’y suis obligé tous les jours quand je fais ce job. Mais dès que c’est moi qui ait le choix, je retourne au Français, ma langue natale, celle à laquelle je suis attaché. Celle que j’aime.

Beaucoup de blogs techniques (français) rédigent leurs articles en Anglais. Je peux citer Deimosfr que j’apprécie particulièrement. Certains font le travail deux fois, l’article est fourni en Français et en Anglais. D’autres encore font un article en Anglais puis un autre en Français, un peu n’importe comment.

La barrière de la langue est une réalité et cette barrière est importante. C’est peut-être la barrière la plus importante pour être autonome au niveau informatique. Vous aurez beau avoir le meilleur logiciel du monde, si les mots utilisés dans ce logiciel ne sont pas compris par l’utilisateur alors ce sera un échec.

Dans mon esprit et dans un monde idéal, il faut donc partir de l’Anglais (langue internationale, celle dans laquelle le logiciel sera développé et dans laquelle les développeurs échangeront sûrement) et localiser vers le plus de langues possibles afin d’abaisser la difficulté et de favoriser l’accès (de haut en bas).

Le monde n’est pas parfait, le chant des sirènes invite à aller de bas en haut en vérité. Les infos, la veille, les nouveautés technologiques, les échanges scientifiques se font en Anglais. Il faut apprendre l’Anglais et à terme il faut écrire et lire directement de l’Anglais. Les infos sur les sites français ne sont après tout que de la traduction… le contenu est déjà présent, antérieur et en Anglais…

Je ne me prendrai pas trop la tête si j’étais resté à bloguer uniquement. Le problème c’est que je suis sur le Jdh et la veille est essentiellement en Français et pour le monde francophone.

La langue ça exclut. L’Anglais ça exclut. Beaucoup.

Oui je pourrais faire une veille bien plus performante en Anglais, oui j’apprendrai plus de choses, je progresserai davantage, j’aurai les infos avant. Mais fondamentalement ce n’est pas moi, ce n’est pas ma langue. Ce n’est pas ma façon de penser, ce ne sera pas ma façon de faire.

Chacun se place au niveau qu’il désire, je suis au niveau de l’autonomie, des débutants, du local aussi. A chacun de réfléchir où il se place.

Les sachants doivent-ils aller chercher les personnes désirant apprendre ou les personnes désirant apprendre doivent-elles faire l’effort de se hisser jusqu’aux sachants ? L’apprentissage est une rencontre. Pour se rencontrer, chacun doit faire un pas vers l’autre.

Pensons global, et agissons local.

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