Bonjour, je viens en paix

Se présenter est un exercice difficile et souvent éprouvant. Mais quand tu arrives sur un blog et que le propriétaire des lieux te le demande, tu t’exécutes. Un peu comme à l’armée :

— Toi, soldat, tu t’appelles comment ?
— Augier, Sergent !
— Ta gueule Augier ! À partir de maintenant tu es ma chose ! Mon paillasson personnel ! Quand je te le demanderais, tu t’allongera sur le sol et tu me laissera m’essuyer les pieds sur toi ! C’est compris ?
— Oui, Sergent !
— Ta gueule ! Maintenant tu me fais 50 pompes ! Et que ça saute !

Bon, en même temps, je dis ça, mais moi, j’ai pas connu le service militaire. Je fais partie des nouvelles générations de sales jeunes qui ont fait une journée dans un camp militaire. En haut-lieu, on appelle ça Journée d’Appel de Préparation à la Défense, JAPD pour les intimes. En gros, tu te pointes une journée dans un camp militaire, le matin, on te fait passer des tests de lecture et d’écriture pour détecter l’analphabétisme, l’après-midi, on te forme aux premiers secours et on te montre des Famas pour te montrer à quel point la guerre, c’est cool.

Faut que je trouve un titre à cette partie…

Se présenter disais-je donc, est un exercice difficile. Pourtant, il est intéressant de constater que c’est l’exercice systématique qui est posé aux élèves chaque année lors des premiers cours de comm’ en études sup’. Une année, pourtant, un de mes profs avait eu un exercice plus intéressant : le but était de trouver un sujet qui nous passionnait, d’en parler et de donner des arguments pour donner envie aux autres élèves de s’y intéresser.

J’ai choisi la curiosité. Marrant comme exercice de donner des arguments pour rendre un public curieux de la curiosité. Et pourtant, ai-je expliqué, la curiosité est ce qui pousse un être vivant à explorer le monde qui l’entoure pour accumuler des connaissances. C’est ce qu fait que nous pouvons rester des heures sur un internet à passer de page en page avant d’enfin se mettre à chercher ce qu’à l’origine nous étions venus chercher. Internet est un piège à curieux.

Je suis curieux, donc. Et vous l’êtes aussi, ce qui explique votre présence sur Internet. Je n’ai pas eu besoin de donner des arguments pour convaincre mes camarades d’être curieux : ils l’étaient aussi, par nature. Il n’est probablement pas d’exercice plus facile que de prêcher un convaincu. Qui oserait dire : “Non, je ne suis pas curieux. Je n’ai pas envie de savoir, ni d’explorer” ? Même un obscurantiste terroriste doit bien avoir la curiosité de chercher sur Internet comment faire péter des trucs.

Je ne saurais trop comment me définir clairement. Tout au plus pourrais-je me définir comme une somme de caractéristiques visibles de l’extérieur, ce qui ne vous aiderait pas à me cerner plus facilement tant ces caractéristiques sont mouvantes. Par exemple : j’aime la musique. Beaucoup. Tant qu’à une époque, j’ai voulu en faire et en vivre. J’ai composé, pendant un temps des morceaux (pas très bons). Et puis j’ai perdu l’inspiration, je suis passé à autre chose. J’ai voulu faire de l’informatique depuis très longtemps, sans jamais être sûr de vouloir en faire mon métier. J’ai donc erré quelques années coincé entre bac et bac+1. J’étais fasciné par la technique, de prime abord : cette sorte de facilité à faire de la magie avec quelques lignes de commande. Puis mon intérêt est devenu plus politique, plus sociologique. Je me suis penché sur les problèmes de vie privée, de confidentialité, de neutralité des réseaux et les problèmes liés aux logiciels libres — par extension aux brevets et au droit d’auteur.

Partant de là, j’ai fini par m’intéresser à des sujets franchement politiques : les problèmes d’organisation de la société, le droit, l’État ; et économiques, probablement poussé par l’année d’éco-gestion que j’ai faite juste après le bac.

Mais je pense que ce qui me définirai le mieux, à votre oeil, cher lecteur, c’est mon rapport à l’informatique et mon niveau technique. Je suis étudiant en deuxième année de cycle ingénieur par alternance, soit bac + 4 dans une école que j’ai intégrée après un DUT informatique. En privé, j’utilise exclusivement GNU/Linux depuis plus d’un an. Ma distrib’ de prédilection est Mageia et j’aime beaucoup troller sur Debian et Ubuntu. Depuis 6 mois, je suis donc contributeur/packageur pour Mageia. Je suis également contributeur pour le réseau social diaspora*, modestement.

Et mon arrivée chez Laurent

L’histoire de mon arrivée ici est assez marrante (et un peu triste).

J’ai commencé par écrire un temps — très court — sur le blog-libre, dont j’avais traité le propriétaire de connard prétentieux. Ou plutôt j’ai dit qu’il m’y faisait penser. Pour tout expliquer : quelques temps avant mon arrivée, Cyrille se fendait d’un billet annonçant sont départ de diaspora* et ses raisons. Le-dit billet a déclanché sur le-dit réseau un torrent de commentaires. Sérieux, au-début, pour vite tourner au n’importe quoi général à base de jeu de mot sur le nom de famille de Cyrille, avec en toile de fond, l’objectif d’atteindre les 404 commentaires.

Parmi les commentaires, il y en a eu un de moi, très dur critiquant vivement les raisons évoquées. Cyrille a donc repéré que j’avais une grande gueule (probablement trop grande). Peu de temps après, l’homme revenait sur le réseau et sur ses critiques. Et j’ai trouvé qu’il était temps pour moi aussi de lui présenter officiellement des excuses. L’attention a dû le toucher puisqu’il m’a ajouté spontannément dans ses contacts. Notre relation a donc commencé d’une manière bien étonnante.

Un peu plus tard, Cyrille a repéré que je travaillais sur l’intégration d’un chat et m’a demandé d’écrire un billet sur la question. Il a dû aimé ma prose puisque lorsque je lui ai demandé à pouvoir publier un autre billet, il a accepté volontiers.

Et puis un jour, Cyrille eu le blues et pour des raisons qui lui sont personnelles a décidé de shoter le blog-libre. Laurent, qui faisait aussi partie des rédacteurs a décidé de continuer de son côté et nous a gentillement accueilli, Cascador et moi-même.

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