Représentation et déplacement
Je viens du monde Windows et je suis en train d’embrasser le monde Linux professionnellement. Je suis littéralement perdu, je cherche des repères, je tâtonne pour m’organiser. Évidemment j’ai des bases, une grosse culture mais il y a un monde entre la culture et la pratique, entre arpenter le chemin et connaître le chemin.
Windows est surtout utilisé avec un environnement graphique et l’explorateur Windows (explorer.exe). Sur GNU/Linux les serveurs sont généralement sans environnement graphique et utilisés en mode console (shell).
Sur Windows on aura tendance à parcourir l’arborescence des dossiers, exemple avec l’explorateur Windows :
C:\ --> C:\Windows\ --> C:\Windows\system32\ --> C:\Windows\system32\config\
Sur GNU/Linux on va traverser l’arborescence des dossiers, exemple en ligne de commandes :
cd / --> cd /var/log/apache2
On se déplace de manière directe, rapide et transversale en ligne de commandes et de manière visuelle, lente et continue avec un gestionnaire de fichiers. Chaque manière de se déplacer est différente mais elles sont complémentaires.
J’ai remarqué que je me représentais bien mieux l’espace avec un gestionnaire de fichiers. Je « vois » mieux donc je me déplace mieux (mais pas nécessairement plus rapidement). Le problème en se déplaçant de manière directe avec la ligne de commandes, c’est qu’on se base sur notre prétendue connaissance de l’espace qu’on parcourt. On croit connaître l’arborescence par cœur, de tête. A cause de cela on passe à côté de l’inconnu : fichiers cachés, vieux fichiers oubliés, nouveaux dossiers, trucs bizarres crées par des programmes/scripts etc.
Il me semble que dans un nouvel environnement, on devrait commencer par arpenter le chemin car on ne le connaît pas réellement, il peut y avoir des surprises. Une fois qu’on a bien parcouru le système de fichiers, on peut se rendre directement à destination pour gagner du temps. On connaît mieux le chemin et ses particularités.
Du coup en ce moment j’utilise pas mal cd && mkdir -p tmpmnt; sshfs cascador@bloglibre.net:/ tmpmnt; (caja tmpmnt &> /dev/null &)
et j’en viens à remettre en cause le « tout » ligne de commandes.
Déjà 10 avis pertinents dans Représentation et déplacement
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un petit: apt install mc, et vous allez retrouver midnight commander …un « truc » pre-windows qui avait son équivalent sous Dos.
Bon, ce n’est pas super beau, mais terriblement efficace.
Il y en a certainement d’autres, mais ‘est celui que j’utilise tous les jours.
Et vous retrouverez votre arborescence comme vous la connaissiez sous Windows.
J’ai mis « apt install » (Debian, Ubuntu et dérivés), mais avec yum ou autre suivant la distribution que vous utilisez, ça marche aussi.
J’ai jamais accroché à mc, je lui préfère ranger mais je ne peux installer aucun des deux sur des serveurs pros de toute façon. Au final la seule alternative qu’il me reste c’est SSHFS.
Tcho !
Le paradoxe c’est que lorsqu’on débute on connaît assez peu/mal ces commandes mais une fois qu’on à l’habitude, on peut passer d’un système à un autre sans le moindre problème, peu importe que ce soit un HP-UX, Solaris, BSD, Linux ou autre… On trouve très rapidement ses marques.
Quand j’ai un serveur *nix avec un environnement graphique, la première chose que je fais c’est ouvrir un terminal… Question d’habitude… D’ailleurs même avec les serveurs windows, j’utilise de plus en plus powershell.
Je ne dis pas que la ligne de commandes est si compliquée que ça, je dis qu’à mon avis elle ne répond pas à tous les besoins. Ce qui est logique par ailleurs. Moi aussi je fais tout (ou presque) en ligne de commandes, d’ailleurs j’utilise Guake comme lanceur pour les programmes graphiques (Firefox, Thunderbird, etc.).
Bref il me manque encore l’expérience en somme lol.
Tcho !
En plus des man pages et autres forums de discussion, il y également des livres (PDF) et des cours qui sont très bien écrits et qui distillent de bonnes idées, par exemple :
– Debian Handbook : (debian-handbook.info)
– Pour aller plus loin avec la ligne de commande : (framabook.org/unixpou-allerplusloinaveclalignedecommande)
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PS: Les liens http semblent être considérés comme du spam :-((
Tcho !
Article très intéressant qui m’amène à une réflexion plus général sur le « temps de travail », ou plus exactement sur le « temps de travail efficace ».
Ton expérience montre qu’il faut laisser une part assez importante de temps pour expérimenter, s’entraîner, prendre des chemins de traverses, bref, du temps où on est pas efficace, de façon à pouvoir l’être lorsque c’est nécessaire.
Et c’est juste l’inverse qui se passe dans le monde professionnel, on l’on est tous sensé être hyper performant à chaque instant. On nous met souvent en exemple les sportifs de haut niveau qui performent, en oubliant qu’ils passent la majorité de leur temps à ne pas devoir être performant.
A pluche
Tout à fait. C’est pour cela que je m’octroie une demi-journée par semaine (en général vendredi après-midi) comme « organisation ». Je prends ce temps pour faire un point sur ma semaine (post-mortem, problèmes rencontrés, sujets à creuser…), tester de nouveaux outils/PoC, documenter, se remettre en question. Je pense que c’est vraiment indispensable. Ça permet de ne pas rester la tête dans le guidon et voir plus loin.
Tcho !
J’ai voulu l’article assez généraliste mais dans mon cas je parle de mon expérience pro dans mon nouveau boulot. On n’est plusieurs à se connecter sur les serveurs, des dossiers sont créés dessus pour les gérer, il peut y avoir des résidus de configuration ou des paquets qui me sont inconnus etc.
Pour résumer je ne « connais » pas encore le chemin
Tcho !